Ce village de l'âge du fer possédait comme protection un fossé et des entrées aménagées en chicane. Au siècle suivant, l'accroissement de la population oblige les habitants à réaménager leur cité. Ils construisent un deuxième fossé et une palissade est élevée sur des levée en terre. Au VIéme siècle, l'aglomération est abandonnée au profit du site de la cité actuel, une bute dominant la plaine de l'Aude.
Pendant les siècles qui suivirent,cette petite ville prospéra. A la fin du IIéme siècle avant J.C., la cité, appelés "Carcaso" est intégré à la colonie Narbonnaise romaine. Elle devint, à la fin du Ier siécle avant J.C., le chef-lieu de la colonie. Les cinq siècles qui suivirent, permirent aux romain de protéger la cité avec une forte muraille et d'en faire un pôle économique important.
Alors que Charlemagne devient Empereur, il répartit ces territoires entres plusieurs grandes familles afin qu'elles fassent régner l'autorité de l'empereur sur leurs nouveaux domaines. Les Oliba au Xéme, puis les Comminges-Couzerans au XIéme siècle dirigent le comté de Carcassonne. Grâce à des alliances et des mariages, le comté est agrandit. En 1074, sous la domination de Bernard Aton, fils d'Ermengarde et de Raymond Bernard Trencavel, le domaine regroupe les vicomtés de Carcassonne, Bézier, Limoux, Albi, Agde, et Nîmes. C'est pendant sa souzeraineté que le château familliale est délaissé au profit du Palatium.
La croisade contre les albigeois, lancé en 1208 par le pape Innocent III sonne le glas du vicomté de Carcassonne. En 1209, Simont de Monfort et les seigneurs du nord soumettent le comte de Toulouse, laissant seul Raymond Roger Trencavel retranché dans sa ville. Après 14 jours de siège, Carcassonne capitule. A la mort de Simont de Monfort, Amaury, son fils, hérite du vicomté de Carcassonne, mais le cède au roi de France en 1224. Raymond VII, comte de Toulouse, profite de l'occasion pour redonner sa cité à Raymond Trencavel II. Furieux, le roi envoie une armée reprendre son bien. Carcassonne se soumet sans combattre en juillet 1226. Le vicomté est totalement annexé au domaine royal, instaurant à Carcassonne, une sénéchaussée. En 1240, Raymond Trencavel II met le siège à la cité et lance l'assaut le 17 septembre. Les défenseurs de la ville, aidés par des troupes de Louis IX, repoussent les assaillants. Raymond Trencavel II renonce à ces droit et se soumet au roi en 1247.Les faubourgs de la ville, gravement endommagés sont détruit et les habitants replacés sur l'autre rive du fleuve, dans une bastide.
Alors que la région est enfin passifiée, le roi de France entreprend de grands travaux afin de renforcer les défenses de la ville. Une second enceinte est construite, flanquée de 16 tours, de barbacanes. Sur l'ancienne enceinte romaine sont aménagées des archères et des meurtrières. En 1245, les tours de la Peyre et de Vade sont achevées, renforçants la protection sud-est de la ville. Le château est réaménagé afin de recevoir une garnison permanente. A la fin du XIIIéme siècle et au début du suivant, les roi Philippe III et Philippe IV rénovent une grande partie des enceintes, font édifier de nouvelles tours, comme la tour du Tréseau et remanient les entrées afin de montrer la puissance royale au comte d'Aragon, son voisin. La bastide, quand à elle est ignoré, à tel point que le Prince noir s'en empare facilement, la pille et la brûle en novembre 1355. Elle est rapidement reconstruite, mais cette fois, est entourée d'une forte muraille flanquée de tours, protégée par un large fossé.
Au cours du XVéme siècle, la ville prospère grâce à son industrie drapière. Peu à peu, la cité militaire est délaissé au profit de la ville économique, et le traité des Pyrénées en 1659 fait perdre sa raison militaire à Carcassonne. En 1803, Napoléon Ier prononce le déclassement de la forteresse.
En 1844, Eugène Violet-le-Duc entrepend sa restauration. La cité est reconnue Patrimoine de l'Humanité en 1997
La légende de Dame Carcas
Une ancienne légende raconte comment la ville pris le nom de Carcassonne.
Alors que la ville était en posséssion des sarrazins et que Charlemagne en faisait le siège, La nourriture des assiégés vint à manquer. Dame Carcas, la femme du seigneur de la ville eut l'idée de jeter par dessus les remparts un cochon bien gras. Les armées de l'empereur, elles aussi affamées, virent dans ce geste la preuve que la ville contenait encore une énorme quantité de nourriture. Charlemagne leva le siège et épargna la ville.
Sitôt l'armée ennemie partie, toutes les cloches de la cathédrale sonnèrent pour prévenir la région de cette grande victoire. La population, en signe de joie, cria "Carcas Sonne".
source : www.castlemaniac.com
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