26 février 2005

Le cordon

Un professeur avait l'habitude, en fin d'études, de donner à ses étudiants un cordon violet sur lequel on pouvait lire "Qui je suis fait toute la différence" imprimé en lettres dorées.

Il disait à chaque étudiant à cette occasion pourquoi il l'appréciait et pourquoi le cours était différent grâce à lui.

Un jour, il a l'idée d'étudier l'effet de ce processus sur la communauté, et envoie ses étudiants remettre des cordons à ceux qu'ils connaissent et qui "font la différence".

Il leur donne 3 cordons en leur demandant ceci :

"Remettez un cordon violet à la personne de votre choix en lui disant pourquoi elle fait la différence pour vous, et donnez-lui deux autres cordons pour qu'elle en remette un elle-même et ainsi de suite. Faites-moi ensuite un compte-rendu des résultats."

L'un des étudiant s'en va, et va le remettre à son patron (car il travaillait à mi-temps) un gars assez grincheux, mais qu'il appréciait.

"Je vous admire beaucoup pour tout ce que vous faites, pour moi vous êtes un véritable génie créatif et un homme juste. Accepteriez-vous que j'accroche ce cordon violet à votre veste en témoignage de ma reconnaissance ?"

Le patron est surpris, mais répond "Eh bien, euh, oui, bien sûr..."

Le garçon continue "Et accepteriez-vous de prendre deux autres cordons violets pour les remettre à quelqu'un qui fait toute la différence pour vous, comme je viens de le faire ? C'est pour une enquête que nous menons à l'université."

"D'accord"

Et voilà notre homme qui rentre chez lui le soir, son cordon à la veste. Il dit bonsoir à son fils de 14 ans, et lui raconte : "Il m'est arrivé un truc étonnant aujourd'hui. Un de mes employés m'a donné un cordon violet sur lequel il est écrit, tu peux le voir, "Qui je suis fait toute la différence". Il m'en a donné un autre à remettre à quelqu'un qui compte beaucoup pour moi.

La journée a été dure, mais en revenant je me suis dit qu'il y a une personne, un seule, à qui j'aie envie de le remettre.

Tu vois, je t'engueule souvent parce que tu ne travailles pas assez, que tu ne penses qu'à sortir avec tes copains et que ta chambre est un parfait foutoir... mais ce soir je voulais te dire que tu es très important pour moi. Tu fais, avec ta mère, toute la différence dans ma vie et j'aimerais que tu acceptes ce cordon violet en témoignage de mon amour. Je ne te le dis pas assez, mais tu es un garçon formidable !"

Il avait à peine fini que son fils se met à pleurer, pleurer, son corps tout entier secoué de sanglots.

Son père le prend dans ses bras et lui dit "Ca va, ça va... est-ce que j'ai dit quelque chose qui t'a blessé ?" "Non papa... mais... snif... j'avais décidé de me suicider demain. J'avais tout planifié parce que j'étais certain que tu ne m'aimais pas malgré tous mes efforts pour te plaire. Maintenant tout est changé..."

Auteur inconnu

24 février 2005

Biographie de Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart : Salzbourg 27 janvier 1756 - Vienne 5 décembre 1791

1762 à 1769 : VOYAGE DE L'ENFANT PRODIGE ET PREMIERES OEUVRES

Conscient d'avoir donné le jour à un prodige, le père de MOZART organise dès 1762 des tournées de concerts en Allemagne, Autriche, France et Angleterre avec son jeune surdoué du clavier et du violon.

Septembre 1762, Mozart joue pour l'Empereur François Ier dans son palais viennois.

Novembre 1763, il se produit à Paris devant Louis XV et édite ses premières compositions.

Septembre 1767, MOZART entreprend à Vienne la composition de son premier opéra La Finta semplice ainsi que du singspiel Bastien et Bastienne.

A son retour à Salzbourg en 1769, l'archevêque Sigismund Von Schrattenbach le nomme au poste de Konzertmeister.

1769 à 1772 : PERIPLE EN ITALIE

Afin de développer les contacts artistiques de son fils, Léopold l'emmène effectuer diverses tournées triomphales en Italie où il est reçu par de célèbres musiciens italiens notamment Giovanni SAMMARTINI et PADRE MARTINI.

Création à Milan, le 26 décembre 1770, de son opéra Mitridate, re di Ponto et le 26 décembre 1772 de son opéra Lucio silla.

1773 à 1781 : LES ANNEES DE TRANSITION

1773 est une année importante pour MOZART où il remplit à Salzbourg les fonctions de premier violon à la cour du nouveau prince archevêque COLLOREDO et se consacre à la composition avec plus de 200 numéros d'opus. Il se rend la même année à Vienne et découvre la musique de HAYDN qui influencera beaucoup son style instrumental. L'année 1774 sera d'ailleurs marquée par la composition de sa très belle Symphonie n°29 en La Majeur et de ses cinq premières Sonates pour piano.

Le 23 avril 1775, création à Salzbourg de son opéra Il Ré Pastor. Au catalogue Mozartien de cette année 1775 figurent plusieurs chefs d'oeuvres parmi lesquels la Sonate pour piano n°6 K 284 dite " Sonate Durnitz", la Sérénade en Ré Majeur K 204 et les cinq concertos pour violon et orchestre. En 1781 la domesticité liant MOZART au prince archevêque de Salzbourg lui pèse et il décide de rompre définitivement avec ce protecteur. Désormais il devra assumer seul sa subsistance.

1782 à 1787 : LES SUCCES A VIENNE

L'année 1782 est capitale dans la vie de MOZART. Installé à Vienne, il compose son chef d'œuvre lyrique l'Enlèvement au sérail crée avec succès le 16 juillet au Burgtheater. Et le 4 août de la même année, il épouse Constanze WEBER. Deux de se plus belles symphonies - n°35 "Haffner" et n°36 "Linz" - datent respectivement de 1782 et 1783.

En 1784, MOZART adhère à la franc-maçonnerie et y trouve un idéal philosophique. 1785 est l'année où MOZART rend hommage au génie de HAYDN avec la série des six quatuors à cordes qu'il lui dédie.

En 1786, MOZART fait crée à Vienne son opéra bouffe Les Noces de Figaro. C'est un triomphe.

1787 est une année féconde elle aussi avec la composition de la Symphonie Prague et la création d'un autre chef d'œuvre lyrique Don Giovanni.

Durant toute cette période et malgré ses nombreux succès, les finances de MOZART se portent mal et il a du mal à faire vivre sa famille.

1787 à 1790 : LES ANNEES DIFFICILES

A partir de 1787, MOZART devient compositeur de la chambre impériale à Vienne avec un salaire dérisoire. Incompris par la société viennoise frivole, assailli par des problèmes d'argent, il compose ses trois ultimes symphonies, n°39, 40 et 41 " Jupiter " sans véritable espoir de les voir exécuter.

Pour survivre il doit se livrer à des travaux alimentaires.

1790 est l'année de la création de Cosi fan tutte qui obtient un succès correct, sans plus...

L'ANNEE 1791 : LA FIN

Une année au cours de laquelle MOZART écrivit de nombreux chefs - d'oeuvres, comme si des forces nouvelles et inévitables lui avaient été accordées, et dont, pourtant, il ne vécut pas les derniers jours. Ainsi le Concerto pour piano et orchestre K 595, le Quintette à cordes en Si bémol Majeur K 614, La clémence de Titus, La Flûte enchantée et le Requiem inachevé. Le succès de La Flûte enchantée, crée à Vienne le 30 septembre, aurait pu relancer la carrière de MOZART mais il mourut en décembre. L'événement fit peu de bruit, seuls quelques amis suivirent le corbillard et l'on égara dans l'anonymat de la fosse commune cet homme exceptionnel. Apprenant la nouvelle, HAYDN écrivit : " Je fus hors de moi à cause de sa mort. Je ne pouvais croire que la providence eut si tôt repris la vie d'un homme aussi indispensable ".

SON ŒUVRE

Une œuvre immense malgré la brièveté de sa vie avec plus de 600 numéros à son catalogue.

Dès le premier tiers du XIXème siècle, MOZART fut reconnu comme l'un des plus grands génies de la musique, sachant atteindre la grandeur à travers la simplicité et la grâce. Au confluent des écoles allemande, italienne et française, il a assimilé tous les styles avec un foisonnement de formes nouvelles soutendues par un langage musical classique. Grand dramaturge, il crée des personnages immortels transposant toutes passions en pure musicalité. Trop longtemps apprécié pour sa seule élégance et légèreté, il s'est révélé de nos jours comme le grand poète de l'âme humaine, partagé entre ombre et lumière, gravité et felicité.

BIBLIOGRAPHIE

  • Brigitte et Jean MASSIN : MOZART (Fayard)
  • Martine CADIEU : MOZART (Seghers)
  • OULIBICHEFF : MOZART (Seguier)
  • J.V HOCQUARD : MOZART (Seuil Solfège)
  • A. HUTCHINGS : MOZART ( Van de Veld)
  • SOURCES

  • Larousse de la Musique
  • Encyclopédie de la Musique (FASQUELLE)
  • Petit Robert
  • Dictionnaire biographique des musiciens ( BAKER et SLONIMSKY )

    Biographie réalisée par les services de documentation interne de Radio-France

  • 22 février 2005

    Der perfekte Tag für die Frau

    08.15 Mit Schmusen und Küssen geweckt werden

    08.30 2 Kilogramm weniger als am Vortag wiegen

    08.45 Frühstück im Bett mit frisch gepresstem Orangensaft und Croissants, Geschenke öffnen, z.B. teuren Schmuck, vom aufmerksamen Partner ausgewählt.

    09.15 Heißes Bad mit Duftöl nehmen

    10.00 Leichtes Workout im Fitnessclub mit hübschem, humorvollem persönlichem Trainer

    10.30 Gesichtspflege, Maniküre, Haare waschen, Kurpackung in den Haaren einwirken lassen, fönen.

    12.00 Mittagessen mit der besten Freundin in In-Lokal

    12.45 Die Exfrau oder Exfreundin des Partners begaffen und feststellen,dass sie 7 kg zugenommen hat.

    13.00 Einkaufen mit Freundin, unbegrenzter Kreditrahmen.

    15.00 Mittagsschlaf

    16.00 Drei Dutzend Rosen, werden angeliefert mit einer Karte von einem geheimen Bewunderer.

    16.15 Leichtes Workout im Fitnessclub, gefolgt von einer Massage durch einen starken aber freundlichen Typen, der sagt, dass er selten einen solchen perfekten Körper massiert hat.

    17.30 Outfit aus der Auswahl teurer Designer-Klamotten anprobieren und vor dem Vollkörperspiegel eine Modenschau veranstalten.

    19.30 Candle Light Dinner für zwei Personen, gefolgt von Tanzen mit Partner, verbunden mit Komplimenten.

    22.00 Heisse Dusche (alleine)

    22:50 Ins Bett getragen werden, welches frisch gewaschen und gebügelt ist.

    23.00 Schmusen

    23.15 In seinen starken Armen einschlafen.

    20 février 2005

    L'homme qui aimait les étoiles de mer

    Un de nos amis marchait sur une plage mexicaine déserte, au coucher du soleil. Peu à peu, il commença à distinguer la silhouette d'un autre homme dans le lointain. Quand il fut plus près, il remarqua que l'homme, un indigène du pays, ne cessait de se pencher pour ramasser quelque chose qu'il jetait aussitôt à l'eau. Maintes et maintes fois, inlassablement, il lançait des choses à tour de bras dans l'océan.

    En s'approchant encore davantage, notre ami remarqua que l'homme ramassait les étoiles de mer que la marée avait rejetées sur la plage et, une par une, les relançait dans l'eau.

    Notre ami était intrigué. Il aborda l'homme et lui dit: "Bonsoir, mon ami. Je me demandais ce que vous étiez en train de faire."

    "Je rejette les étoiles de mer dans l'océan. C'est la marée basse, voyez-vous, et toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage. Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir du manque d'oxygène."

    "Je comprends, répliqua notre ami, mais il doit y avoir des milliers d'étoiles de mer sur cette plage. Vous ne pourrez pas toutes les sauver. Il y en a tout simplement trop. Et vous ne vous rendez pas compte que le même phénomène se produit probablement à l'instant même sur des centaines de plages tout le long de la côte? Vous ne voyez pas que vous ne pouvez rien y changer?"

    L'indigène sourit, se pencha et ramassa une autre étoile de mer. En la rejetant à la mer, il répondit: "Ça change tout pour celle-là!"

    Jack Canfield et Mark V. Hansen

    18 février 2005

    Citation sur l'amitié

    "Ne marche pas devant moi, je ne suivrai peut-être pas.
    Ne marche pas derrière moi, je ne te guiderai peut-être pas.
    Marche juste à côté de moi et sois mon ami." --- Albert Camus

    17 février 2005

    La boîte à baisers

    Il y a de cela plusieurs années, un père punit sa fillette de 3 ans pour avoir inutilement dépensé un rouleau de papier doré. À l'époque, l'argent se faisait rare et il ne put supporter que la fillette utilisa le papier pour décorer une boite à cadeau juste pour occuper le dessous de l'arbre de Noël. Le lendemain matin, la petite enfant apporta le cadeau à son père en lui disant : "C'est pour toi Papa ! ".

    Embarrassé, son père regretta sa trop vive réaction. Toutefois, celle-ci se raviva et ne fit qu'empirer quand il découvrit que la boite était vide. Il cria alors à sa fille "Ne sais-tu pas qu'en offrant un paquet-cadeau, il doit toujours y avoir quelque chose dans la boite ? ". La fillette regarda son père les yeux pleins d'eau et lui dit: Mais papa, la boite n'est pas vide, je l'ai remplie de baisers, juste pour toi!". Le père était chaviré. Il enlaça sa fille, la priant de lui pardonner sa réaction.

    Peu de temps après, un accident vint faucher la fillette. Le père garda longtemps la boite, tout près de son lit. A chaque fois que le découragement l'assaillait, il prenait la boite, en tirait un baiser imaginaire et se rappelait l'amour que l'enfant y avait mis.

    Au fond, cette fable nous rappelle qu'il est donné à chacun de nous, comme humain, de disposer d'une telle boite dorée, remplie de l'amour inconditionnel et des baisers de nos enfants, de nos ami(e)s, de notre famille... Existe-t-il de plus grands cadeaux ?

    Auteur inconnu

    15 février 2005

    Histoire du département du Gard

    Gard, 30 (Languedoc Roussillon)
    Chef-Lieu : Nîmes

    Le pays situé entre le Rhône, les Cévennes et la Méditerranée, où se trouve aujourd'hui le département du Gard, fut, dit-on, occupé primitivement par les Ibères. Ceux-ci furent chassés par le peuple celte des Volces qui prirent, en s'établissant dans cette contrée, le surnom d'Arécomiques, c'est-à-dire Volces du pays plat, pour se distinguer des Volces Tectosages, qui occupaient les montagnes du côté de Toulouse.

    La civilisation orientale fut apportée sur ces rivages par les Phéniciens, qui, du XIIIe au XIe siècle avant Jésus-Christ, y fondèrent de nombreux comptoirs ; par les Rhodiens, qui, vers 900, fondèrent Rhoda à l'embouchure du Rhône ; enfin, par les Phocéens, fondateurs de Marseille. On se rappelle les expéditions lointaines auxquelles s'associèrent les Arécomiques, sous Sigovèse, Bellovèse, Brennus. Entraînés sans doute par les Massaliotes dans le parti de Rome, les Arécomiques s'opposèrent au passage d'Annibal et tentèrent de l'arrêter sur les bords du Rhône. Il les vainquit et passa (218). Vers 154, les Arvernes soumirent tout le pays des Arécomiques ; mais leur séjour fut de peu de durée, et déjà ils avaient disparu quand les Romains se montrèrent.

    L'influence de Marseille décida les Arécomiques à se soumettre volontairement (121) au proconsul En. Domitius ; en récompense, le sénat permit à Nîmes et aux vingt-quatre bourgs placés dans sa dépendance de conserver leurs lois, leur religion et leurs usages. Rome trouva depuis dans les Arécomiques des sujets toujours fidèles et toujours étrangers aux mouvements qui agitèrent la Gaule. Quelques années après, les Cimbres et les Teutons traversèrent, avec l'impétuosité et les ravages d'une tempête, tout le pays entre le Rhône, les Cévennes et les Pyrénées, et fondirent sur l'Espagne pour revenir ensuite se faire battre par Marius.

    L'attachement que les Arécomiques vouèrent dès lors au vainqueur des barbares du Nord et à son héritier Sertorius leur valut la haine de Sylla et de Pompée, qui donna une partie de leurs terres aux Marseillais. Par la même raison, ils furent favorablement traités par Jules César et par Auguste. Leur pays fut compris dans la Narbonnaise, plus tard, dans la Narbonnaise première, et se couvrit de monuments romains qui font du Gard le département le plus riche en antiquités de cette époque.

    Les invasions barbares, arrêtées depuis Marius par la puissance romaine, recommencèrent en 407. Crocus, roi des Vandales, dévasta la Narbonnaise et renversa plusieurs monuments romains. Il fut vaincu par le second Marius. Aux Vandales succédèrent les Wisigoths. Le pays de Nîmes fut soumis à ces derniers et fit partie de la Septimanie. Clovis le leur enleva un instant. Mais la victoire d'Ibbas, général ostrogoth, le leur rendit, et leur domination n'y fut plus troublée que par la révolte du duc Paul sous Wamba (672).

    En 720, les Sarrasins, sous l'émir Zama, se répandent jusqu'au Rhône ; ils sont vaincus deux ans après par Eudes. Iousouf prend le même chemin en 737 ; Charles Martel le bat à son tour. Pour la troisième fois le pays de Nîmes est envahi par les Sarrasins en 752 ; mais il se révolte, forme une ligue et chasse les étrangers. Le chef qui avait été porté à la tête de cette sorte de république, Ansemond, ne se sentant pas assez de forces pour résister longtemps aux Maures, se mit sous la protection de Pépin le Bref et lui livra Nîmes en 752. Pépin donna le gouvernement de Nîmes et d'Uzès à Radulfe, qui fut le premier comte (753).

    Les comtes de Nîmes devinrent héréditaires après Charlemagne, dans ces temps de trouble où les Normands se rendirent si redoutables. Ces pirates débarquèrent en 858 dans la contrée qui nous occupe ; les Hongrois y parurent à leur tour en 924 et y commirent d'affreux ravages. Mais bientôt le Nemosez eut des seigneurs capables de le défendre ; ce fut en 956, lorsque l'héritière Cécile épousa Bernard II, vicomte d'Albi, dont les descendants, devenus maîtres de Béziers et de Carcassonne, furent si puissants et si célèbres sous le nom de Trencavel. La vicomté de Nîmes fut pourtant détachée des domaines des Trencavel, en 1130, pour devenir l'apanage de Bernard, fils cadet de Bernard-Athon IV. Elle fut vendue dans le même siècle (1185) par Bernard-Athon VI à Raymond V, comte de Toulouse, déjà maître de cette partie de la contrée que l'on appelait le comté de Saint-Gilles. Au commencement du siècle suivant, Simon de Montfort se la fit adjuger, et son successeur la remit à saint Louis, qui la réunit enfin à la couronne de France. Depuis ce temps, le Nemosez, directement soumis aux officiers royaux, n'a plus changé de maîtres.

    Le fief d'Alais appartenait, au Moyen Age, à la maison de Pelet, descendante des anciens comtes de Melgueil, qui avaient eux-mêmes pour auteurs les premiers vicomtes de Narbonne. Les Pelet, qui ont toujours réclamé en vain le comté de Melgueil et la vicomté de Narbonne, furent même obligés de se contenter de la moitié d'Alais lorsque Simon de Montfort se fut emparé de l'autre. Ils gardèrent cette moitié, sous le titre de baronnie, jusqu'au mi-lieu du XVIIe siècle. L'autre moitié, devenue partie du domaine de la couronne par la cession d'Amaury de Montfort, fut érigée en comté et passa successivement par mariage ou par vente aux Beaufort, aux Montmorency et aux Conti.

    La vicomté d'Uzès, au commencement du XVIe siècle, fut acquise par un mariage au baron de Crussol ; le petit-fils de ce seigneur la fit ériger en duché (1556), puis en pairie, et, au XVIIIe siècle, le duc d'Uzès était déjà le plus ancien pair du royaume, toutes les autres pairies s'étant éteintes auparavant.

    Au XVIe et au XVIIe siècle, les diocèses de Nîmes, d'Alais et d'Uzès furent agités par les guerres religieuses. Bien que sans cesse persécutés, les protestants y étaient nombreux, quand la révocation de l'édit de Nantes vint les frapper d'une proscription générale. Alors, en effet, on leur envoya des missionnaires et des soldats, qui en convertirent quelques-uns ; mais le plus grand nombre aima mieux s'expatrier ou souffrir pour ses croyances.

    Ce n'était que temples renversés, pasteurs mis à mort ou envoyés aux galères, vieillards, femmes, enfants jetés en prison. Beaucoup se réfugièrent dans les Cévennes ; mais, là encore, l'inquisition les poursuivit, et plus d'un y périt sur le bûcher ou sur la roue. Désespérés, quelques montagnards cévenols s'armèrent, les uns de faux, les autres de fourches, d'autres d'épées ou de fusils ; et, des montagnes de la Lozère, la révolte se propagea dans le pays d'Alais. Ainsi commença la guerre des camisards.

    Comme tous les hommes de parti, les camisards ont été mal jugés : les uns en ont fait des brigands, d'autres des héros, ceux-ci des saints et des prophètes, ceux-là des sacrilèges et des impies. C'étaient de pauvres paysans qui, las d'être rançonnés par le fisc et vexés par les gens de guerre, se battaient pour la défense de leurs biens, de leurs libertés et de leurs vies. Ils en voulaient surtout aux gens d'Église, dont l'intolérance et le fanatisme sollicitaient sans cesse contre eux de nouvelles persécutions. Aussi malheur à ceux qui tombaient entre leurs mains ! De leur côté, les catholiques mirent tout à feu et à sang dans ce pays, n'épargnant ni l'âge ni le sexe. On cite un village où plusieurs femmes enceintes furent égorgées et dont les enfants, arrachés de leur sein, furent portés en procession à la pointe d'un pieu.

    On sait que cette guerre d'extermination dura trois ans. Les camisards marchaient jour et nuit, et par bandes ; ils appelaient frères leurs chefs. Jean Cavalier, qui commandait les bandes de la plaine ou du pays d'Alais, était un garçon boucher à peine âgé de vingt ans. Ardent et courageux, il passait pour un prophète et avait sur ses compagnons un pouvoir absolu. Il eut à combattre le maréchal de Montrevel, ce qu'il fit avec succès ; mais il se rendit à Villars. On dit que le grand roi s'étant fait présenter, le jeune héros, à la vue de son air chétif et de sa petite taille, il haussa les épaules et lui tourna le dos.

    Après ces sanglantes guerres, le pays de Nîmes, d'Alais et d'Uzès jouit d'un long repos ; mais la Révolution y vint réveiller les anciennes passions religieuses : l'histoire du département compte à cette époque de tristes pages.

    source : www.france-pittoresque.com

    14 février 2005

    Aujourd'hui 14 février

    14 février : St Valentin


    Saint-Valentin. Pourquoi avoir choisi saint Valentin comme patron des amoureux ? On donne à ce choix plusieurs explications ? Cette journée serait la continuation de certaines fêtes païennes qui avaient lieu à Rome, également en février : les Lupercales. Au cours de ces fêtes, on plaçait dans deux boîtes des petits papiers avec les noms de tous les jeunes gens et jeunes filles. On tirait au sort et on « fiançait » ainsi des couples, dans une atmosphère lourde de sous-entendus.
    Le 14 février est aussi la fête de sainte Eleucade, de saint Abraham de Carrhres, et de nombreux autres personages oubliés. Mais c'est saint Valentin qui fut officiellement reconnu. Une fois ce choix fait, on a voulu à tout prix, afin d'authentifier le patron des amants, trouver dans la vie de saint Valentin des faits marquants. On a donc raconté qu'un jour, en Italie, saint Valentin avait béni un jeune couple et que, à la suite de cette bénédiction, l'union avait été si parfaite et si profonde que saint Valentin devint le patron de ceux qui s'aiment.
    En Angleterre, les garçons choisissent ce jour-là chacun leur « valentine », c'est-à-dire une jeune fille dont ils seront le chevalier servant pendant toute l'année. Le choix se fait par tirage au sort ; mais généralement le garçon décide qu'il choisit la première jeune fille qu'il croisera en sortant de chez lui ce jour. Bien sûr, il existe avec cette règle des accommodements afin que le sort désigne la personne que l'on désire rencontrer...

    Cela s'est passé un 14 février :

    14 février 1479
    Mort du peintre et sculpteur Sicilien, Antonello da Messina.

    14 février 1660
    Publication de la paix entre les deux couronnes de France et d'Espagne. Cette paix, signée le 7 novembre par don Louis de Haro et le cardinal Mazarin, dans l'île des Faisans, termina la guerre qui durait depuis vingt-cinq ans entre les deux pays.

    14 février 1664
    Signature du traité de paix entre Alexandre VIII et Louis XIV, à l'occasion de l'insulte faite au duc de Créqui, ambassadeur de France à Rome, pour les soldats corses, le 20 août 1662. Pour réparation de cet outrage, on éleva devant leur corps de garde une pyramide, que Louis XIV consentit à laisser abattre ensuite en 1667.

    14 février 1760
    Mort de Claude Guymond de la Touche, né en 1729. Jeune homme aussi estimable par son caractère que par ses talents pour la poésie, il porta pendant quelque temps l'habit de jésuite ; mais les désagréments que lui attira de la part de ces religieux une comédie qu'il fit jouer en 1748, l'indisposèrent contre eux. Dans les premiers mouvements de son ressentiment, il composa son épître, publiée en 1756, sous ce titre : Les Soupirs du Cloître. La poésie en est noble et énergique ; mais les jésuites y sont peints sous des couleurs trop noires.
    L'auteur ne tarda pas à les quitter, et résolut de se consacrer au théâtre, pour lequel il avait du talent et du goût. Il donna, en 1757, une tragédie sans amour, intitulée : Iphigénie en Tauride, qui eut un grand succès. Notre poète préparait une tragédie de Régulus lorsque la mort l'enleva dans le fleur de son âge, au grand regret des amateurs du théâtre qui fondaient sur lui les plus grandes espérances.

    14 février 1779
    James Cook est assassiné par les indigènes des îles Sandwich.

    14 février 1788
    Louis XVI abolit la torture judiciaire, la fameuse « Question ».

    14 février 1800
    Cadoudal, l'un des chefs de la chouannerie avec Charette, a repris la guerre en 1799. Le 18 Brumaire, il arrête son élan et doit se soumettre. Cette soumission n'est pas une résignation. En Angleterre, il prépare un coup d'Etat contre Bonaparte qui aura lieu le 15 février 1804 et pour lequel, condamné à mort, il sera exécuté le 28 juin 1804.

    14 février 1820
    En France, le duc de Berry, héritier de la couronne, est assassiné à la sortie de l'Opéra de Paris.

    www.france-pittoresque.com

    La légende de la St Valentin

    Il était une fois, dans la ville de Terni, en Italie, un bon évêque qui avait pour nom Valentin. Malgré l'interdiction dont était frappé le christianisme par l'Empire Romain, notre évêque exerçait ouvertement son ministère et n'hésitait jamais à dépanner les personnes dans le besoin.

    Un jour, l'Empereur apprit la chose et fou de rage, il le fit emprisonner. Valentin avait domestiqué un pigeon et celui-ci lui était fidèle comme un chien. Notre oiseau n'eut de cesse jusqu'à ce qu'il trouve la fenêtre de la cellule où était emprisonné l'évêque.

    Chaque jour, il visitait son maître et lui apportait des pétales de violettes que Valentin façonnait en forme de coeur. Dans ces coeurs, il mettait des messages à l'intention de ses amis et il les attachait ensuite après son pigeon qui s'empressait d'aller leur porter.

    C'est ainsi qu'est née l'expression "envoyer un Valentin".

    Auteur inconnu

    12 février 2005

    Perles des gendarmes

    *C'est la pluie qui empêcha le brigadier de s'apercevoir qu'il s'était mis à neiger.

    *L'homme nous déclara qu'il avait effectivement frappé son adversaire avec une manivelle, mais en faisant bien attention à ne pas lui faire mal.

    *Si l'appel n'a pas obtenu de réponse, c'est qu'il est parvenu au poste vendredi en fin de matinée alors que le permanent de service venait de partir se coucher comme tous les jours à la même heure.

    *Le plaignant, visiblement en état d'ébriété, prétendait s'appeler jésus et signa le formulaire d'une croix.

    *Ses explications étaient si embrouillées que nous avons dû le relâcher faute d'avoir la preuve que nous pouvions comprendre ses explications.

    *L'homme niant toute culpabilité, nous l'avons arrêté...

    *Le suspect s'est alors décidé à passer aux aveux complets pour nous prouver qu'il n'était pour rien dans cette affaire.

    *L'homme avait essayé de cacher l'arme dans ses bottes, malheureusement pour lui, il s'agissait d'un fusil dont la longueur dépassait.

    *L'animal n'a fait qu'une bouchée de la carrosserie du véhicule.

    *Arrêté par les gendarmes, le voleur les a menacé d'appeller la police.

    *Il est à noter que les deux véhicules sont entrés en collision l'un avec l'autre, exactement le même jour.

    *En nous priant d'accepter ses excuses, l'homme nous affirma que ses injures étaient bien l'expression de sa pensée et que l'incident était donc clos.

    *C'est à l'intersection de deux routes que le mur a violemment heurté la voiture.

    *Nous, x, inspecteur en fonction à la sureté urbaine, mandons et entendons Melle Y, qui nous déclare : "je suis sourde et muette".

    L'île des sentiments

    Il était une fois une île sur laquelle vivaient tous les sentiments et toutes les valeurs humaines : la Bonne humeur, la Tristesse, la Sagesse... ainsi que tous les autres, y compris l’Amour.

    Un jour, on annonça que l’île allait être submergée. Alors tous préparèrent leurs embarcations et s’enfuirent. Seul l’Amour resta, attendant jusqu’au dernier moment. Quand l’île fut sur le point de disparaître, l’Amour décida de demander de l’aide.

    La Richesse passa près de l’Amour dans un bateau luxueux et l’Amour lui dit :
    "Richesse, peux-tu m’emmener ?"
    "Je ne le peux pas car j’ai beaucoup d’or et d’argent dans mon bateau et il n’y a pas de place pour toi."

    Alors l’Amour décida de demander à l’Orgueil qui passait dans un magnifique bateau :
    "Orgueil, je t’en prie, emmène moi."
    "Je ne peux pas t’emmener, Amour, tu pourrais détruire la perfection qui règne dans mon bateau."

    Ensuite l’Amour demanda à la tristesse qui passait par là :
    "Tristesse, je t’en prie, emmène moi."
    "Oh Amour" répondit la Tristesse "je suis si triste que j’ai besoin de rester seule."

    Ensuite la Bonne humeur passa devant l’Amour, mais elle était si heureuse qu’elle n’entendit pas qu’on l’appelait.

    Soudain une voix dit :
    "Viens, Amour, je t’emmène avec moi."
    C’était un vieillard qui l’avait appelé. L’Amour était si heureux et si rempli de joie, qu’il en oublia de lui demander son nom. Arrivés sur la terre ferme, le vieillard s’en alla.

    L’Amour se rendit compte combien il lui était redevable et demanda au Savoir :
    "Savoir, peux tu me dire qui est celui qui m’a aidé ?"
    "C’est le Temps" répondit le Savoir"

    "Le Temps ?", demanda l’Amour, "Pourquoi le Temps m’aurait-t’il aidé ?"
    Le Savoir plein de sagesse répondit :
    "Parce que seul le Temps est capable de comprendre combien l’Amour est important dans la vie"

    Lexique des profs

    * Un cancre, une croûte Un élève en difficulté.
    * Il est fainéant Il manifeste un léger déficit de motivation induisant une phase de repos intellectuel qui n'est probablement que temporaire.
    * Il est très paresseux Il ne présente aucune appétence génétique manifeste pour le travail scolaire et se montre réfractaire à toute dépense d'énergie intempestive.
    * Il a un poil dans la main Ses caractéristiques génétiques l'empêchent de tirer le meilleur parti de tout le potentiel de ses membres supérieurs.
    * Il ne fait rien On ne trouve nulle trace concrète, ni même virtuelle de son activité débordante, mais sa volonté de bien faire commence à devenir perceptible.
    * Il est nul Les objectifs pédagogiques sont inadaptés à ses potentialités mais sa marge de progression n'en demeure pas moins substantielle.
    * Il est bête Ses connexions cervicales ne sont pas encore toutes assurées mais le processus de réflexion devrait connaître un déblocage imminent.
    * C'est un abruti Il connaît un épanouissement ralenti, mais certaines lueurs indiquent qu'il ne demande qu'à s'éveiller à la moindre étincelle.
    * Il a des difficultés Il pourrait certainement mieux faire si le contexte s'y prêtait et que les lacunes rédhibitoires ne cessaient de croître de façon exponentielle.
    * Il n'est pas doué Il ne semble pas prédisposé à postuler au passage dans la classe supérieure sans ouvrir ses manuels scolaires et redoubler d'efforts.
    * Il dort en classe Il connaît un léger décalage horaire et son horloge biologique semble réglée sur l'heure estivale de l'hémisphère sud.
    * Il fait des bêtises Son manque de maturité implique des comportements déviants
    * Il fait le clown Son sens inné de la plaisanterie le conduit à distraire ses camarades et à animer le cours sans se soucier de l'ordre établi.
    * Il monte sur les tables Il recherche le meilleur point de vue panoramique en productivité.
    * Il court dans la classe Sa motivation irrépressible à rendre service enrhume un peu ses voisins mais sa vitesse de course fait merveille en Gym.
    * Il ennuie les autres Son esprit taquin et joueur retarde son intégration et provoque une pénurie dans l'armoire pharmaceutique de l'école.
    * Il est violent Son instinct possessif et revendicatif le pousse à des actes impulsifs qu'il regrette immédiatement malgré ses récidives chroniques.
    * Il est détesté Sa capacité impulsive aboutit à un manque de popularité et à un isolement regrettable qu'il l'empêche de se faire élire délégué.
    * Il est pris en grippe Il est victime d'un déficit affectif de la part de la maîtresse qui ne concentre pas toute l'attention nécessaire à son égo.
    * Il ne sait rien L'imprégnation cognitive résiduelle n'est pas encore quantifiable mais on constate des progrès méthodologiques dans l'ouverture du cartable.
    * Il ne retient rien Ses capacités mnémotechniques sont encore peu développées en raison d'une carence en phosphore.
    * Il est têtu et borné Il souffre d'un manque de flexibilité intellectuelle et son ouverture d'esprit n'est pas encore optimale

    Homme de ménage chez Microsoft

    Un chômeur postule pour un poste d'homme de ménage chez Microsoft. Le Directeur des ressources humaines (DRH) lui fait passer un entretien, puis un test (balayer le sol), et lui dit:

    " Tu es engagé. Donne-moi ton e-mail et je t'enverrai le formulaire à remplir ainsi que la date et l'heure auxquelles tu devras te présenter pour commencer ton travail. "

    L'homme répond qu'il ne possède pas d'ordinateur et encore moins d'e-mail. Le DRH lui dit alors qu'il est désolé mais que s'il n'a pas d'e-mail, cela signifie que virtuellement il n'existe pas et, comme il n'existe pas, il ne peut pas avoir le job. L'homme sort du rendez-vous, désespéré, sans savoir que faire, avec seulement 10 US$ en poche.

    Il décide, alors, d'aller au supermarché et d'acheter une caisse de 10 kilos de tomates. Il fait du porte à porte pour vendre ses tomates au kilo et, en moins de deux heures, réussit à doubler son capital. Il répète l'opération encore trois fois et revient chez lui avec 60 US$.

    Réalisant qu'il peut survivre de cette manière, il part de chez lui tous les jours plus tôt, revient chez lui plus tard et, ainsi, triple ou quadruple son argent chaque jour. Peu de temps après, il achète une charrette puis l'échange contre un camion et, peu de temps après, se retrouve à la tête d'une petite flotte de véhicules de livraison.

    Cinq ans plus tard, l'homme est propriétaire de l'un des plus grands distributeurs alimentaires des Etats-Unis. Il pense alors au future de sa famille et décide de prendre une assurance vie. Il appelle un assureur et choisit un plan d'assurance. Quand la conversation se termine, l'assureur lui demande son e-mail pour lui envoyer la proposition. L'homme dit qu'il n'a pas d'e-mail.

    " Curieux, lui dit l'assureur, vous n'avez pas d'e-mail et vous êtes arrivé à construire cet empire. Imaginez ce que vous seriez si vous aviez un e-mail ! "

    L'homme réfléchit et répond :

    " Je serais homme de ménage chez Microsoft ! "

    * Morale de l'histoire n°1 : Internet ne solutionne pas ta vie ;
    * Morale de l'histoire n°2 : Si tu veux être homme de ménage chez Microsoft, cherche à avoir un e-mail ;
    * Morale de l'histoire n°3 : Si tu n'as pas d'e-mail et que tu travailles beaucoup, tu peux devenir millionnaire ;
    * Morale de l'histoire n°4 : Si tu as reçu ce message par e-mail, tu es plus proche d'être balayeur que millionnaire...

    11 février 2005

    Perles des assurances

    On l'a trouvé mort dans un état grave

    J'avoue que je n'aurais pas dû faire demi-tour sur l'autoroute avec ma caravane, mais j'avais oublié ma femme à la station-service .

    Vous me demandez si j'ai fait jouer l'assurance scolaire quand pupuce a renversé la voisine, mais je vous rappelle que Pupuce n'est pas mon fils mais mon chien teckel.

    Si jamais l'un de nous deux venait à disparaître, combien toucherais-je au titre de l'assurance-vie ?

    Vous voudrez bien me confirmer que le bénéficiaire d'une assurance-vie ne touche rien s'il a lui-même porté atteinte aux jours de l'assuré ?

    La cause indirecte de l'accident est un petit homme, dans une petite voiture, avec une grande gueule.

    Si vous n'augmentez pas mes prestations, je vais être obligé de recommencer à travailler.

    J'ai été injecté de ma voiture... (..) Des vaches égarées m'ont retrouvé plus tard dans le fossé

    Je ne vois vraiment pas pourquoi vous me reprochez de ne pas porter mon casque en faisant de la moto, puisque c'est mon pied qui a été écrasé et pas ma tête.

    Ma voiture a subi d'importants dommages corporels

    Il y a déjà un mois que j'ai embouti trois voitures à l'arrêt, et je n'ai encore rien touché. Est-ce normal ?

    Mon enfant n'a pas une bonne glande tyrolienne.

    Avoir des enfants n'est pas à la portée de toutes les bourses.

    Je suis entré en collision avec un brave homme dont les moyens intellectuels m'ont paru terriblement limités. J'ai donc eu la chance de parvenir à lui faire signer un constat qui m'est particulièrement favorable. Je pense que vous m'en saurez gré.

    Est-ce qu'on pourrait toucher bientot le prêt sur dolori pour la grand mère, cela nous arrangerait pour les vacances.

    10 février 2005

    "Il y a plus d'idées que d'étoiles et nous ne sommes pas heureux"

    Marc Gendron
    extrait de Louise ou la nouvelle Julie

    09 février 2005

    Dummer Polizist

    Die zehn deutlichsten Anzeichen, an denen Sie einen dummen Polizisten erkennen :

    10. Er bedroht Sie bei der Festnahme mit dem Funkgerät und spricht in die Pistole.

    9. Er braucht Stunden, um eine Unfallstelle zu sichern, weil er die Absperrhütchen immer falsch herum aufstellt.

    8. Er versucht seit Jahren, den Niagara-Fall zu lösen.

    7. Sein Motorrad hat Stützräder.

    6. Als er sich im Theater Schillers "Raeuber" ansieht, verhaftet er alle Schauspieler.

    5. Das Verhör beginnt mit den Worten: "Wir kriegen Dich schon weich.", dann dreht er sich die Schreibtischlampe ins Gesicht.

    4. Er lässt sich Sie weiterfahren, nachdem er Ihre Personalien aufgenommen hat:
    Erika Mustermann, Musterstrasse 1,
    12345 Musterhausen.

    3. Er versteht, dass Sie jetzt keine Lust zu blasen haben und gibt Ihnen den Alkoholtester mit nach Hause.

    2. Zur Belohnung lässt er seinen Spürhund die gefundenen 6 Kilo Kokain fressen.

    1. Er versucht ständig, sich beim Polizeifunk ein Lied zu wünschen.

    07 février 2005

    Die Lorelei


    Ich weiss nicht, was soll es bedeuten,
    Daß ich so traurig bin,
    Ein Märchen aus uralten Zeiten,
    Das kommt mir nicht aus dem Sinn.
    Die Luft ist kühl und es dunkelt,
    Und ruhig fließt der Rhein;
    Der Gipfel des Berges funkelt,
    Im Abendsonnenschein.

    Die schönste Jungfrau sitzet
    Dort oben wunderbar,
    Ihr gold'nes Geschmeide blitzet,
    Sie kämmt ihr goldenes Haar,
    Sie kämmt es mit goldenem Kamme,
    Und singt ein Lied dabei;
    Das hat eine wundersame,
    Gewalt'ge Melodei.

    Den Schiffer im kleinen Schiffe,
    Ergreift es mit wildem Weh;
    Er schaut nicht die Felsenriffe,
    Er schaut nur hinauf in die Höh'.
    Ich glaube, die Wellen verschlingen
    Am Ende Schiffer und Kahn,
    Und das hat mit ihrem Singen,
    Die Loreley getan.

    Heinrich Heine, 1823

    05 février 2005

    Légende bretonne

    LES FÉES EN HAUTE-BRETAGNE
    (D'après un article paru en 1886)

    En Haute-Bretagne, on parle très souvent des fées. Outre les légendes nombreuses qu'on raconte à leur sujet, plusieurs proverbes où elles figurent sont restés dans la conversation courante ; on dit : « Blanc comme le linge des fées » pour désigner du linge d'une blancheur éclatante ; « Belle comme une fée » pour exprimer une beauté surhumaine.

    Elles se nomment généralement Fées, parfois Fêtes, nom plus voisin que fée du latin fata ; on dit une Fête et un Fête ; de Fête dérive vraisemblablement Fuito ou Faitaud, qui est le nom que portent les pères, les maris ou les enfants des fées (Saint-Cast). Vers Saint-Briac (Ille-et-Vilaine), on les appelle parfois des Fions ; ce terme, qui s'applique aux deux sexes, semble aussi désigner les lutins espiègles.

    Vers le Mené, dans les cantons de Collinée et de Moncontour, on les appelles des Margot la Fée, ou ma commère Margot, ou bien la bonne femme Margot. Sur les côtes, on les désigne assez souvent sous le nom de bonnes dames ou de nos bonnes mères les fées ; en général on parle d'elles avec certains égards.

    Les fées étaient de belles personnes. Il y en avait toutefois des vieilles qui paraissaient avoir plusieurs centaines d'années ; quelques-unes avaient les dents longues comme la main, ou leur dos était couvert de plantes marines, de moules ou de vignots ; c'est une manière de désigner leur ancienneté. A Saint-Cast on dit qu'elles étaient habillées de toile, sans que j'aie pu obtenir des détails plus précis ; dans l'intérieur on est plus affirmatif, et voici la déposition textuelle qui m'a été faite, en 1880 : « Elles étaient faites comme des créatures humaines ; leurs habits n'avaient point de coutures, et on ne savait lesquels étaient des hommes, lesquelles étaient des femmes. Quand on les apercevait de loin, elles paraissaient vêtues des habits les plus beaux et les plus brillants. Quand on s'approchait, ces belles couleurs disparaissaient ; mais il leur restait sur la tête une espèce de bonnet en forme de couronne, qui paraissait faire partie de leur personne. » (Conté par François Mallet du Gouray, laboureur)

    Sur la côte, on prétend que les fées appartenaient à une race maudite, et qu'elles avaient été condamnées à rester sur la terre pendant un certain temps. Vers le Mené, canton de Collinée, les anciens disaient que lors de la révolte des anges, ceux qui étaient restés dans le paradis se divisèrent en deux : les uns prirent parti pour le bon Dieu ; les autres restèrent neutres. Ces derniers furent envoyés sur la terre pour un temps, et ce sont ces anges à moitié déchus qui étaient les fées. Un conte recueilli à Saint-Suliac par Mme de Cerny raconte que la fée du Bec-du-Puy fut exorcisée par le curé de Saint-Suliac. On ne vit rien ; mais on entendit un cri de douleur (Saint-Suliac et ses légendes).

    En général on croit que les fées ont existé, mais qu'elles ont disparu à des époques qui varient suivant les pays. Dans l'intérieur, vers le Mené, d'après ce que j'ai entendu personnellement, depuis plus d'un siècle il n'en existerait plus. Il en est de même aux environs d'Ercé (Ille-et-Vilaine).

    Sur la côte, où l'on croit fermement que les fées ont habité les houles ou grottes des falaises, l'opinion générale est qu'elles ont disparu au commencement du siècle. Nombre de personnes, âgées aujourd'hui d'une soixantaine d'années, ont entendu raconter à leurs pères ou à leurs grands-pères qu'ils avaient vu les fées. Jusqu'à présent, j'ai rencontré une seule personne qui croyait à leur existence contemporaine : c'était une ancienne couturière de Saint-Cast ; elle en avait si peur que, lorsqu'elle allait coudre dans les fermes, elle faisait un grand détour pour éviter de passer à la nuit close auprès d'un champ qu'on nomme dans le pays le Couvent des Fées.

    Les fées ont disparu depuis que l'on sonne l'Angelus et qu'on chante le Credo ; mais par la suite des temps la religion s'éteindra, on ne chantera plus le Credo, on ne sonnera plus l'Angelus, et les fées reviendront. Les anciens disaient avoir entendu dire à leurs anciens à eux qu'il y en avait eu jusqu'à une certaine époque. Alors elles avaient disparu ; mais au bout d'un certain temps elles devaient revenir. Elles sont toutes parties la même nuit ; elles reviendront aussi la même nuit. J'ai retrouvé la même croyance, avec plus de précision, vers Ercé-près-Liffré (Ille-et-Vilaine).

    Les fées reviendront le siècle prochain, parce que les chiffres du prochain siècle est un chiffre impair. Le siècle invisible, c'est-à-dire celui où on ne voit pas les esprits : on les reverra dans le prochain

    Aujourd'hui 4 février

    Cela s'est passé un 4 février


    4 février 211

    Mort de l'Empereur Septime-Sévère à York, en Grande-Bretagne. Né en 146, il combattit en Gaule contre le général romain Decimus Clodius Albinus, et le vainquit en 197. Après son succès contre les Parthes de Perse qui avaient envahi la Mésopotamie, Septime Sévère se rendit en Grande-Bretagne pour y juguler une révolte, en 208, et parvint à rétablir le mur d'Hadrien comme frontière septentrionale de la Grande-Bretagne romaine. Son fils Caracalla lui succédera. Le règne de Septime Sévère fut marqué par des réformes judiciaires et militaires. Il autorisa les anciens officiers à occuper des charges administratives, améliora les conditions de vie des soldats, créa un nouveau trésor impérial et réduisit le pouvoir du Sénat et de l'aristocratie romaine.

    4 février 1505
    A Bourges, dans le couvent qu'elle a fondé, meurt la première épouse répudiée de Louis XII, Jeanne la Boiteuse - Jeanne de France, fille de Louis XI. Elle sera canonisée en 1950. L'Eglise qui avait dissous son mariage par complaisance et par intérêt, lui devait bien cette compensation.

    4 février 1687
    Mort du maréchal de Créqui. François de Créqui, arrière-petit-fils du célèbre maréchal de Lesdiguières, était un homme, dit Voltaire, d'un courage entreprenant, capable des actions les plus belles et les plus téméraires, dangereux à sa patrie, autant qu'aux ennemis. Les deux campagnes de 1677 et 1678, montrèrent en lui des talents supérieurs. Il couvrit la Champagne menacée par le jeune duc de Lorraine, et dont les habitants abandonnaient déjà leur demeure ; ferma l'entrée de la Lorraine à ce prince, qui se flattait de reconquérir ses Etats ; le battit à Koccersberg en Alsace, prit Fribourg à sa vue, le poursuivit vers Offenbourg, le chargea dans sa retraite, et ayant immédiatement après emporté le fort de Kell, l'épée à la main, il alla brûler le pont de Strasbourg. En 1684, il prit Luxembourg, et mourut, trois ans après, avec la réputation d'un homme qui eût pu remplacer Turenne, lorsque l'âge aurait modéré le feu de son courage.
    Le prince de Condé ne l'aimait pas. Cependant, après l'affaire de onsarbrück, il ne put s'empêcher de dire à Louis XIV : « Votre majesté vient d'acquérir le plus grand homme de guerre qu'elle ait eu. »

    4 février 1743
    Louis XV supprime plusieurs droits établis pour subvenir aux dépenses de la guerre.

    4 février 1746
    Mort de Fourmont. Michel Fourmont, frère cadet d'Etienne Fourmont, et comme lui membre distingué de l'académie des inscriptions et belles-lettres, avait été jusqu'à vingt-cinq ans sans la moindre éducation, et n'avait pas encore à cet âge les premiers éléments de la langue latine. Son frère aîné qui possédait toutes les langues savantes, crut que ce serait assez pour Michel d'apprendre le latin et le grec, et ne voulut jamais l'initier dans les langues orientales. Michel les apprit furtivement et en se cachant de lui ; et un jour que chez son frère, des savants étaient embarrassés sur l'interprétation d'un passage hébreu, il lui échappa de dire qu'il n'y trouvait aucune difficulté ; son frère voulut le faire taire, comme un mauvais plaisant ; alors Michel l'accabla de preuves inattendues de ses connaissances en hébreu : bientôt elles s'étendirent jusqu'au chinois, après avoir embrassé l'arabe et l'éthiopien. Il mourut, comme son frère, victime de l'étude.

    4 février 1752
    Louis, duc d'Orléans, aïeul de celui qui a péri dans la Révolution, meurt à l'abbaye de Sainte-Geneviève, où ce prince pieux et savant s'était retiré depuis plusieurs années ; par son testament, il légua son corps à l'Ecole royale de Chirurgie, afin qu'il pût servir à l'instruction des élèves.

    4 février 1774
    Mort de Charles de La Condamine. Familier de Mme de Choiseul, le très curieux et très distrait Charles de La Condamine entra un jour chez elle sans avoir été introduit et la trouva assise à son secrétaire en train de rédiger une lettre. Presque machinalement, il s'approcha, se pencha par-dessus l'épaule de Mme de Choiseul et lut au fur et à mesure ce que rédigeait la grande épistolière. Mme de Choiseul s'était fort bien aperçue du manège et, sans souffler mot, elle continua ainsi sa lettre : « Je vous en dirais bien davantage si M. de La Condamine n'était pas derrière moi en train de lire par-dessus mon épaule ce que je vous écris... » Le pauvre savant, tout naïvement, se redressa : « Ah ! Madame, quelle injustice ! je vous assure que je ne vous lisais pas... »

    4 février 1782
    Prise du fort Saint-Philippe-Mahon, par M. de Crillon. Le roi d'Espagne, por le récompenser de ce glorieux succès et de la conduite qu'il avait tenue au siège de Gibraltar, le créa duc de Mahon.

    4 février 1790
    Devant l'Assemblée nationale, le roi jure solennellement fidélité à la Constitution qui est la première de l'Histoire de France.

    4 février 1794
    Abolition de l'esclavage dans toutes les colonies françaises.

    4 février 1795
    Les royalistes et fanatiques religieux réagissent de manière sanglante contre les Révolutionnaires. Le mouvement s'étend en particulier dans tout le sud-est de la France où il trouve des complices au sein même des autorités qui cherchent à anéantir le terrorisme révolutionnaire.

    4 février 1805
    Décret instituant la numérotation des maisons parisiennes.

    4 février 1900
    Naissance de Jacques Prévert, à Neuilly-sur-Seine.

    03 février 2005

    Un repas sous Louis XIV

    UN REPAS SOUS LE RÈGNE DE LOUIS XIV
    (D'après un article paru en 1847)

    Si l'on veut connaître en détail de quelle manière, sous Louis XIV, une maîtresse de maison ordonnait le service de sa table les jours où elle avait des invités, il faut lire les ouvrages spéciaux du temps. Parmi ceux-ci, il en est un, publié en 1655, dont le succès fut immense, écrit par Nicolas de Bonnefons, valet de chambre du roi, et intitulé : Les délices de la campagne, où est enseigné à préparer pour l'usage de la vie tout ce qui croît sur terre et dans les eaux. On y découvre par exemple l'instruction pour une table d'une dimension à peu près égale à celle que représente la gravure reproduite ici.

    « La grande mode est de mettre quatre beaux potages dans les quatre coins, et quatre porte-assiettes entre deux, avec quatre salières qui toucheront les bassins des potages en dedans. Sur les porte-assiettes on mettra quatre entrées dans des tourtières à l'italienne ; les assiettes des conviés seront creuses aussi, afin que l'on puisse se représenter du potage, ou s'en servir à soi-même ce que chacun désirera manger, sans prendre cuillerée à cuillerée dans le plat, à cause du dégoût que l'on peut avoir les uns des autres, de la cuiller qui, au sortir de la bouche, puiserait dans le plat sans l'essuyer. » Cette recommandation est assez singulière et prouve que, même dans les grandes maisons, en plein dix-septième siècle, lorsque l'on prenait le repas en famille ou entre amis, tous les conviés puisaient le potage à même la soupière ; en un mot, on mangeait encore à la gamelle.


    « Le second service, poursuit notre auteur, sera de quatre fortes pièces dans les coins, soit court-bouillon, la pièce de boeuf, ou du gras rôti, et, sur les assiettes, les salades. Au troisième service, la volaille et le gibier, rôti, sur les assiettes le petit rôti, et ainsi tout le reste. Le milieu de la table sera laissé vide, d'autant que le maître d'hôtel aura peine à y atteindre, à cause de sa largeur ; si l'on veut remplir, on y pourra mettre les melons, les salades différentes, dans un bassin, sur de petites assiettes, pour la facilité de se les présenter, les oranges et citrons, les confitures liquides dans de petites abaisses de massepan, aussi sur des assiettes. » L'instruction pour les repas de cérémonie, les festins, donne une grande idée de la profusion et de la variété des mets en ces occasions.

    Un repas sous Louis XIV.
    D'après une gravure de Lepautre.

    « A une compagnie de trente personnes de haute condition, et que l'on voudra traiter somptueusement, je suis d'avis que l'on fasse dresser une table d'autant de couverts à la distance l'un de l'autre l'espace d'une chaise, en mettant quatorze d'un côté, une au bout d'en haut et une ou deux au bas ; que la table soit large ; que la nappe traîne jusques à terre de tous côtés ; qu'il y ait plusieurs salières à fourchon et porte-assiettes dans le milieu pour poser des plats volants.

    « - Premier service. A l'entrée de table, on servira trente bassins dans lesquels il n'y aura que des potages, hachis et panades ; qu'il y en ait quinze où les chairs paraissent entières, et, aux autres quinze, les hachis sur le pain mitonné ; qu'on les serve alternativement, mettant au haut bout d'un côté un bon potage de santé, et, de l'autre côté, un potage à la Reine fait de quelque hachis de perdrix ou faisan. Après, et dessous le potage de santé ou autre hachis sur les champignons, artichauts ou autres déguisements, et vis-à-vis une bisque. Sous l'autre hachis, un potage garni ; sous la bisque, une jacobine, ou autre, et ainsi alternativement jusques au bas bout, mettant toujours après un fort, un autre faible.

    « - Second service. Il sera composé de toutes sortes de ragoûts, fricassées, court-bouillons, venaisons rôties et en pâte, pâtés en croûte feuilletée, tourtes d'entrée, jambons, langues, andouilles, saucisses et boudins, melons et fruits d'entrées... Le maître d'hôtel ne posera jamais un bassin chargé de grosses viandes devant les personnes plus considérables, à cause qu'il leur boucheroit la vue du service, et que cette personne seroit obligée de dépecer pour présenter aux autres.

    « - Troisième service. Il sera tout de gros rôti, comme perdrix, faisans, bécasses, ramiers, dindons, poulets, levrauts, lapins, agneaux entiers, et autres semblables ; avec oranges, citrons, olives, et saucières dans le milieu. - Quatrième service. Ce sera le petit rôti, comme bécassines, grives, alouettes, et fritures de toutes sortes, etc. - Cinquième service. Saumons entiers, truites, carpes, brochets, et pâtes de poissons, entremêlés de fricassées de tortues avec les écailles par-dessus, et des écrevisses.

    « - Sixième service. Il sera de toutes sortes d'entremets au beurre et au lard, de toutes sortes d'oeufs, tant au jus de gigot qu'à la poêle, et d'autres au sucre, froids et chauds ; avec les gelées de toutes les couleurs et les blanc-mangers, en mettant les artichauts, cardons et céleri au poivre, dans le milieu, sur les salières. - Septième service. Il n'y faudra que des fruits, avec les crèmes et peu de pièces de four. On servira sur les porte-assiettes les amandes et les cerneaux pelés. - Huitième service. L'issue sera composée de toutes sortes de confitures liquides et sèches, de massepans, conserves et glacés, sur les assiettes, les branches de fenouil poudrées de sucre de toutes les couleurs, armées de cure-dents, et les muscadins ou dragées de Verdun dans les petites abaisses de sucre musqué et ambré.

    « Le maître d'hôtel donnera ordre que l'on change les assiettes au moins à chaque service, et les serviettes de deux en deux. Pour desservir, il commencera à lever par le bas bout, et à mesure son second lèvera les assiettes, les salières et tout ce qui sera sur table, à la nappe près, finissant par le haut bout, où il donnera à laver, pendant que son second jettera les assiettes.

    « J'ai écrit pour les hommes raisonnables, dit l'auteur en terminant, comme sont ceux qui s'ingèrent de la conduite des festins, qui est peut-être un des emplois les plus difficiles à mettre à exécution, de tous ceux auxquels l'homme s'applique, d'autant que l'on dépend de tant de sortes de gens, différents d'esprit et d'humeur, qu'il faut à poinct nommé, et à l'heure précise, que tout se rencontre ainsi que l'on l'a projeté ; et aussi que l'on est à la censure d'autres de plus grande condition, à qui leur peu d'appétit ou leur mauvaise humeur fera blâmer ce qui serait très agréable aux autres (qui, sur leur seul rapport de quelque plat, lequel ne leur semblera pas bon), n'oseront y goûter, crainte d'être obligés d'approuver ce qu'ils improuvent, ou bien de se dégoûter eux-mêmes, si par malheur l'assaisonnement ne se rencontrait pas être à leur goût. »

    01 février 2005

    Mois de février

    Le second des deux mois ajoutés par le roi Numa au calendrier des Romains fut consacré à Neptune, parce que les pluies, à Rome, étaient très abondantes à cette époque de l'année. Il faut remarquer que, dans le calendrier républicain, février correspond à pluviôse, mois des pluies. On représente ce mois sous la figure « d'une femme vêtue de bleu, la tunique relevée par une ceinture, tenant en ses mains un canard, ayant près d'elle une urne qui verse de l'eau en abondance et à ses pieds un héron et un poisson. » Tous ces symboles indiquent le temps des pluies.


    Neptune, fils de Saturne et de Rhéa, par conséquent frère de Jupiter, est le roi des mers. On le représente « debout sur un char en forme de conque et traîné par quatre chevaux marins. Il tient à la main un trident. » Les Grecs adoraient Neptune sous le nom de Poseidon. Neptune disputait à Apollon l'honneur de gouverner la ville de Corinthe. Les deux rivaux demandèrent au géant Briarée, fils d'Uranus, de décider entre eux. Neptune eut l'isthme de Corinthe ; le promontoire fut donné à Apollon.

    Tous les trois ans, à Corinthe, on célébrait en l'honneur de Neptune les jeux Isthmiques. Des concours de musique et de poésie venaient s'ajouter aux luttes du corps ; le vainqueur recevait une couronne de branches de pin. Ce fut pendant la célébration d'une de ces fêtes, l'an 196 avant Jésus-Christ, que le consul Flaminius proclama, au milieu d'une immense assemblée, l'indépendance de la Grèce. A Rome, les fêtes données en l'honneur du dieu des mers, les Neptunales, étaient célébrées avec solennité le 23 juillet de chaque année. Des temples célèbres étaient consacrés à Neptune. On immolait à ce dieu un cheval et un boeuf et les devins lui offraient le fiel des victimes.

    Le mois qui nous occupe ne porta pas le nom du dieu auquel il était consacré. Numa l'appela februarius, du mot latin februare, qui signifie purifier. A cette époque de l'année avaient lieu, en effet, des fêtes publiques expiatoires appelées Fébruales. Ces fêtes, qui commençaient le 1er février et qui duraient huit jours, avaient été instituées en l'honneur des morts. En signe de deuil, les magistrats ne portaient que la toge blanche des simples particuliers, au lieu la toge blanche ornée d'une bande de pourpre qu'ils revêtaient d'ordinaire et qu'on appelait la toge prétexte. Des sacrifices étaient faits aux dieux infernaux en l'honneur des morts qu'en voulait honorer. Pendant la durée des fêtes, il n'était permis à personne de se marier.

    Le 15 février on célébrait les Lupercales, fondées, dit-on, par Romulus et Rémus en l'honneur de la louve (en latin lupa) qui les avait nourris. Des pontifes appelés luperques sacrifiaient aux dieux, durant ces fêtes, des chèvres et de jeunes chiens, et avec des lanières de la peau des chèvres ils fustigeaient les passants.

    Les luperques, presque nus, frottés d'huile, se rendaient dans une grotte située au pied du mont Palatin et qui avait, dit-on, servi de tanière à la louve qui allaitait Romulus. C'est dans cette grotte, qu'on appelait luperccal, que les sacrifices avaient lieu ; le couteau teint du sang des victimes était essuyé avec un morceau de laine qui avait été trempé dans du lait.

    Quelques auteurs pensent que les Lupercales avaient lieu en l'honneur du dieu Pan, dont le nom grec lycoeus est dérivé de lycos, lupus. Si cette explication est la bonne, on comprend mieux la nature des sacrifices que les luperques offraient aux dieux. Pan, fils de Jupiter et de la nymphe Callisto, n'a-t-il pas des jambes et des pieds de chèvre ? Et n'est-il pas, comme le chien, le gardien des troupeaux ? D'ailleurs les luperques étaient les sacrificateurs ou, comme l'on disait, les flamines du dieu Pan. Ils formaient deux collèges : les Quintiens et les Flabiens.

    On célébrait encore, le 23 février, les Terminales, c'est-à-dire les fêtes données en l'honneur du dieu Terme, protecteur des limites. On représentait le dieu Terme tantôt sous la forme d'un bloc de pierre brut, tantôt sous la forme d'un pilier à tête humaine. On raconte que lorsque Tarquin le Superbe voulut bâtir un temple à Jupiter, les ouvriers ne parvinrent pas à enlever les statues de Terme et de la Jeunesse qui étaient sur l'emplacement choisi. Les augures consultés annoncèrent que cela voulait dire que la jeunesse de Rome serait éternelle et que ses limites ne seraient jamais diminuées. Les Terminales se célébraient. dans les champs ; sur chaque borne, on élevait un autel et l'on offrait au dieu des gâteaux, des fruits, un agneau, une jeune truie.

    Signalons enfin parmi les fêtes romaines célébrées en février : les Quirinales, le 17, en l'honneur de Romulus, dont le surnom était Quirinus ; les Fornacales, le 18, en l'honneur de la déesse Fornax (four), qui présidait à la cuisson du pain ; le Régifuge, le 24, dont nous avons déjà parlé.

    L'Église catholique célèbre tous les ans, le 2 février, la fête de la Purification de la Vierge. « Quarante jours après la naissance du Christ, la Vierge vint au temple présenter, pour sa purification, deux tourterelles et deux pigeons. » En ce jour, on faisait autrefois des processions avec des chandelles allumées, d'où le nom de Chandeleur donné à cette fête. Le pape Gélase, en 472, fit supprimer cette cérémonie ; néanmoins le nom de Chandeleur est encore conservé.

    Février se distingue de tous les autres mois par une assez curieuse particularité : c'est le mois pendant lequel les jeunes filles parlent le moins, dit-on. Et les mauvaises langues ajoutent que c'est uniquement parce que février n'a que 28 jours. Le jour complémentaire qu'on ajoute tous les quatre ans à la fin du mois se plaçait autrefois entre le 23 et le 24 février.

    Toutefois l'Église catholique a conservé l'intercalation romaine. Dans les années bissextiles, la Saint-Matthias, qui tombe d'ordinaire le 24 février, est célébrée le 25 ; les autres fêtes reculent d'un jour, de manière que les anniversaires du 28 se présentent le 29.

    Lorsque le roi Numa eut introduit deux nouveaux mois, janvier et février dans le calendrier romain, février terminait l'année. Ce fut César qui donna à ce mois le second rang, et la raison paraît assez curieuse. Le nombre deux était considéré par les Romains comme un nombre néfaste, d'abord parce qu'il est pair, et que les nombres impairs seuls plaisent aux dieux : Numero deus impare gaudet ; et ensuite parce qu'il indique toutes sortes de présages funestes. On donna donc le second rang à février parce qu'il était consacré à Neptune en même temps qu'à Pluton, c'est-à-dire au dieu des enfers. C'est pour la même raison que les fêtes en l'honneur des mânes, les Fébruales, avaient lieu le deux du mois.

    En février les jours augmentent d'une manière sensible, de 1h30 environ, à savoir : de 46 minutes le matin et de 44 minutes le soir. Les journées sont encore très froides. Au point de vue météorologique, février présente un phénomène très singulier. Tous les ans, vers le 13 février, on observe pendant quelques jours un refroidissement de la température ; ce phénomène météorologique, avant d'avoir été constaté par les savants, avait été remarqué des agriculteurs, qui donnaient à cette période le nom de saints de glace de février. On les retrouve au mois de mai.

    Février, disent les agriculteurs, doit être froid et pluvieux pour que les récoltes soient excellentes.En février peu de récoltes : chicorées, choux, épinards, radis... Si le temps est beau, on peut faire quelques semailles : féveroles, pavots, blés de mars. Dans la culture forestière, on sème l'érable et l'aune, quelquefois les glands et les faînes. C'est en février qu'il faut débarrasser les vergers des chenilles qui les dévastent, d'abord parce que l'on sauve ainsi ses récoltes et ensuite parce que la loi punit d'une amende tous ceux qui négligent l'échenillage dans leurs campagnes et dans leurs jardins. Vers la fin du- mois, on procède à la toilette des rosiers, on met en place les roses trémières, on peut enfin labourer les parties du jardin sur lesquelles on veut semer du gazon.

    source : www.france-pittoresque.com
    La légende des mois, 1881