31 octobre 2005

Promenade d'automne


Dans la forêt aux mille couleurs, quand les feuilles bruissent avant que de tomber, près du torrent qui plonge en bouillonnant sur le village, je pense à vous. Je marche mais chaque pas m'embarque vers cet ailleurs qui fait passer d'un paysage à l'autre l'âme vagabonde.


Je vous vois dans l'atelier que je n'ai vu qu'en photo, je regarde la toile blanche qui peu à peu s'anime. J'entends le chat aux longues moustaches blanches ronronner heureux, enroulé sur votre vieux pull bleu.
Je vois votre jardin qui s'éteint doucement sous la fraîcheur d'octobre...j'entends les oiseaux et le bruit de la rade au loin, quand les bâteaux s'en vont vers des voyages inconnus.
Et le clapotis de la mer, le vent qui met du sel sur vos lèvres et des couleurs à vos joues, qui fait s'envoler votre barbe ondulante.
Quand reverrai-je votre sourire et la malice de vos yeux si bleus?
Vous me manquez ami...

J'écoute le berger de Chamablanc, et je m'enfuis dans les bruyères.
Au creux de mes poches, quelques noix, un morceau de pain, de quoi parcourir les terres de France, sans le poids de la faim. Je ne vous dirai point ce qui m'étreint l'âme, emplie que je suis de cette rêverie stérile du poète, l'âme ballottée entre deux existences...

L'automne me prend le corps à revers de fortune et me glisse cette mélancolie que je déteste, la peur des hivers sans fin. Je le sais, il faut que la nature repose avant d'être à nouveau féconde...mais je repousse mentalement ce dépouillement progressif des branches, doigts décharnés sous l'habit de verdure rougissant.

Fille des feux de St-Jean, des cerises et du foin odorant, je n'aime point le long cri des milans noirs sur les champs labourés, les fougères recroquevillées, le temps des colchiques, du vent et des pluies lourdes.
Je regarde le bleu du temps, soleil sur mes montagnes: les oeillets mauves des fossés, fripés de la dernière pluie, se parent de toiles perlées où s'abîment quelques insectes étourdis. Les troupeaux paissent la dernière herbe tendre, petits veaux à la sieste, paresse dominicale, premier dimanche de vie pour leurs pattes grêles, hésitantes...

Je cueille la dernière marguerite, qui rejoindra le carnet des souvenirs avec la grande feuille de chêne de l'allée, le galet en forme de coeur trouvé au Tréport, l'aquarelle de Bertignat, les coquillages de Chloé...

Il est temps de dormir: la lune, pièce d'or sur velours noir m'invite à d'autres voyages que celle de ma plume.
La nuit épaisse s'étend sur la lande. Je vois votre pinceau qui file droit, cherchant l'au-delà du monde. Je serai là...parce que le bleu des songes, le vent de Foehn et de Lombarde, parce que tout reste à prouver, le bonheur lui-même...

Merci Muséa

La blonde au volant

Toussaint, Halloween : fête des Morts

Rebaptisée « Halloween » après que le pape Grégoire IV eut introduit en France, en 837, la Toussaint fixée au 1er novembre, la fête celtique de Samain existait voici plus de 2500 ans et se déroulait tous les 31 octobre : adoptée par les Gaulois, elle marquait pour les peuples celtes la fin de l'été, le début d'une nouvelle année, et constituait un moment privilégié de rencontre entre vivants et morts. D'origines distinctes, la « fête de tous les saints » et la « fête de la nouvelle année celtique » ne doivent pas être confondues avec une troisième, le Jour des morts fixé dès 1048 au 2 novembre.

Le culte des morts est aussi ancien que la race humaine. Si haut qu'on remonte dans l'histoire, on le trouve déjà établi au cœur de l'homme : bien avant qu'il y eût des philosophes, les générations primitives du globe envisageaient la mort non comme une dissolution de l'être, mais comme un simple changement d'existence.

Sans doute, ces générations primitives ne croyaient pas que l'âme se dégageait de sa dépouille charnelle pour entrer dans une demeure céleste ; elles ne croyaient pas davantage qu'après s'être échappée d'un corps elle allait en ranimer un autre. Elles croyaient que l'âme du mort restait dans le voisinage des vivants et poursuivait à côté d'eux une existence souterraine et mystérieuse. Et c'est pourquoi, à la fin de la cérémonie funèbre, elles l'appelaient trois fois par son nom, trois fois lui souhaitaient de se bien porter, trois fois ajoutaient : « Que la terre te soit légère ! » L'expression a passé jusqu'à nous, comme aussi la coutume du Ci-gît ou du Ici repose qu'on inscrivait sur les monuments funéraires, et que nous continuons d'inscrire sur les tombes de nos morts.

La résurrection, croyance adoptée dès l'Antiquité
La croyance à la résurrection des morts est générale dans l'Antiquité. Elle n'est pas une invention des druides, comme on pourrait le conclure à la lecture de César, Méla et Lucain : « Les druides, raconte César, veulent surtout persuader que les âmes ne meurent point, mais que des uns elles passent à d'autres après la mort ; ils pensent que c'est par cette croyance que principalement on excite le courage en ôtant aux hommes la crainte de la mort ».
Quant à Méla,

Consultation d'un druide

il affirme que « des doctrines enseignées par les druides à l'aristocratie, une seule s'est répandue dans le peuple, elle a pour objet de rendre les Gaulois plus braves à la guerre ; cette doctrine est que les âmes sont éternelles et qu'il y a une seconde vie chez les morts ». S'adressant aux druides, Lucain dit que « les ombres ne vont pas au séjour silencieux de l'Erèbe, ni dans les pâles royaumes du profond Dispater ; le même esprit gouverne des membres dans un autre monde ; si vous savez ce que vous enseignez par vos chants, la mort est le milieu d'une longue vie ». Cette doctrine est en fait une tradition antérieure au druidisme.

Un aspect presque universel dans le monde antique est la nécessité d'une barque pour arriver au séjour des morts, connue dans la littérature la plus ancienne de l'Inde. On la trouve dans les textes scandinaves, et même en Egypte. Dans son Histoire ancienne des peuples de l'Orient classique, Maspero rapporte que montée dans sa barque, l'âme du mort « pénétrait mystérieusement par la fente dans la mer occidentale, inaccessible aux vivants, et attendait la venue quotidienne du soleil mourant (...) La barque de ce dieu (...) s'arrêtait un moment aux frontières du jour ; les âmes instruites en profitaient pour se faire reconnaître et recevoir à bord. Une fois admises, elles prenaient part à la manœuvre et aux batailles contre les dieux ennemis ; mais elles n'avaient pas toutes le courage ou l'équipement nécessaires pour résister aux périls et aux terreurs du voyage ; beaucoup s'arrêtaient dans les régions qu'elles traversaient».

La situation de cet autre monde varie suivant la position géographique des divers peuples celtiques. Dans La Légende de la mort chez les Bretons armoricains Le Braz remarque que les gens du continent le plaçaient volontiers dans les îles. Une tradition fixée par écrit au VIe siècle par Procope rapporte que les habitants du pays situé en face de la Grande-Bretagne avaient pour charge de conduire les âmes des morts du continent dans l'île.

Au milieu de la nuit, ils entendent frapper à leur porte, et une voix les appelle tout bas. Alors ils se rendent au rivage sans savoir quelle force les y entraîne. Ils y trouvent des barques qui semblent vides, mais qui sont tellement chargées des âmes des morts que leur bordage s'élève à peine au-dessus des flots. En moins d'une heure, ils sont arrivés au terme de leur voyage alors que d'ordinaire il leur faut une journée pour s'y rendre. Là, dans l'île des Bretons, ils ne voient personne, mais ils entendent une voix qui dénombre les passagers en les appelant chacun par leur nom.

Ce n'est que d'après la littérature épique de l'Irlande que l'on peut se faire une idée de l'Elysée rêvé par les Celtes, pays merveilleux que l'on atteignait en s'embarquant sur une barque de verre au-delà de la mer. On apercevait une grande tour transparente aux contours indécis ; dans les ouvertures des créneaux apparaissaient des formes qui ressemblaient à des hommes. Quiconque essayait d'aborder au pied de la tour était emporté par les flots de la mer. Au delà de la tour s'étendaient des plaines fertiles plantées d'arbres étranges. Quelques-uns avaient des branches d'argent auxquelles pendaient des pommes d'or. Quand on heurtait ces pommes les unes contre les autres, elles produisaient un son si harmonieux qu'on ne pouvait l'entendre sans oublier tous ses maux. Au pied des arbres coulaient des ruisseaux de vin et d'hydromel. La pluie qui rafraîchissait la terre était de bière. Les porcs qui paissaient dans la plaine renaissaient, une fois mangés, pour de nouveaux festins. Partout une agréable musique flattait l'oreille et ravissait l'âme par ses douces mélodies.

C'était bien la vie que le Celte avait pu rêver ici-bas, Toujours jeune, toujours beau, couronné de fleurs, il passait ses jours dans de longs festins où la bière ne cessait de couler et où la viande de porc ne manquait pas. Jamais il ne s'élevait de contestations pour savoir à qui devait revenir le meilleur morceau. Les combats étaient au nombre des plaisirs du peuple des morts ; les guerriers étaient armés d'armes éclatantes ; ils brillaient de l'éclat de la jeunesse ; les batailles étaient plus acharnées et plus terribles que chez les vivants et des fleuves de sang coulaient dans la Grande Plaine. Ainsi le Celte retrouvait dans l'autre vie tout ce qu'il avait aimé sur la terre, la musique, la bonne chère et la guerre.

Cette croyance dans un prolongement de la vie a reçu des rationalistes diverses explications. Et les meilleures, s'il faut dire, ne sont guère satisfaisantes. C'est ainsi que, d'après Herbert Spencer, l'ombre mouvante des objets, l'image humaine réfléchie par les eaux, surtout les fantômes évoqués dans le rêve et l'hallucination durent suggérer aux premiers hommes la conception d'un « double », d'un corps subtil, plus ou moins séparable du corps mortel, d'un simulacre survivant à la mort et auquel on donna postérieurement le nom d'âme.

De cette croyance primitive serait dérivée la nécessité de la sépulture. Pour que l'âme se fixât dans sa nouvelle demeure, il fallait que le corps, auquel elle restait attachée, fût recouvert de terre. L'âme qui n'avait pas son tombeau n'avait pas de domicile. Elle était errante et misérable, et c'est elle qui, pour punir les vivants de ne pas lui avoir donné le repos auquel elle aspirait, les effrayait par des apparitions lugubres.

Mais la sépulture ne suffisait point. Et les morts avaient encore d'autres exigences. Si près des vivants, ils ne voulaient pas être oubliés d'eux ; ils requéraient des hommages, des soins particuliers. Volontaires d'abord, ces soins devinrent rapidement obligatoires, prirent la forme de rites. Ainsi se serait établi le culte des morts. Il y avait un jour de l'année surtout qui était consacré chez les anciens à ce culte.

Vivants et morts cohabitent le premier jour d'automne
Avant l'ère chrétienne, les populations celtes qui peuplaient l'Irlande, la Grande-Bretagne, le nord et l'ouest de la Gaule, célébraient le Samain ou Sahmain à la fin du mois d'octobre. Les tribus irlandaises vivaient normalement dispersées, et les sanctuaires étaient en même temps des champs de foire sans rien qui impliquât un culte permanent. La population se réunissait au centre politique et religieux des tribus (lieu où sont les tombeaux des ancêtres) et aux dates de fêtes. Il y en avait quatre principales : le 1er novembre, Samhain, marque la fin de l'été (Samos) et probablement le début de l'année. Six mois plus tard, le 1er mai, au commencement de l'été (cet-saman), tombe la fête de Beltene, ou du feu (tein) de Bel ou Bile. Entre les deux se placent à trois mois d'intervalle les fêtes de Lugnasad (mariage de Lug) le 1er août, et celle de Oimele ou Imbale le 1er février.

Ces quatre fêtes déterminaient dans l'année quatre saisons de trois mois ou quatre-vingt-cinq jours, qui paraissent avoir été coupées par d'autres fêtes les séparant en deux périodes de quarante-cinq jours chacune. Le souvenir de ces dernières n'est rappelé que par des fêtes de quelques grands saints irlandais qui tombent parfois aux mêmes dates, la Saint-Finmian en décembre, et surtout la Saint-Patrick les 15, 16 et 17 mars. Ces fêtes étaient des foires, des assemblées politiques ou judiciaires et aussi des occasions de divertissements et de jeux dont quelques-uns, comme les courses, étaient d'origine religieuse.

C'étaient surtout des assemblées religieuses, qui se déroulaient dans une atmosphère de mythe et de légende. On racontait qu'à Samhain s'était livrée entre les Fomore (les gens de l'autre monde) et les Tuatha Dé

Croix celtique près de Carnac

Danann la grande bataille des dieux, la bataille de Mag Tured. A cette date aussi le roi Muiccetach Mac Erca, ayant enfreint les défenses imposées par une fée qu'il avait épousée, fut assailli par les fantômes, et pendant que la fée mettait le feu à son palais, se noya comme Flann dans un tonneau. Le héros Cuchulainn lui-même meurt le premier jour d'automne. Les périodes de fêtes sont des périodes pendant lesquelles les esprits sont lâchés, le miracle est attendu et normalement réalisé.

Le Samhain marquait la fin de l'été et le début d'une nouvelle année. Déguisements effrayants et vivres à profusion marquaient des festivités débutant à la nuit tombée, les premiers ayant pour but de passer auprès des morts pour l'un des leurs, les seconds visant à s'attirer leurs bonnes grâces et à les dissuader de saccager les récoltes. Ce cérémonial permettait de s'assurer d'une bonne année à venir. Un feu sacré, allumé par les druides, honorait Been, le dieu du Soleil, et chassait les mauvais esprits. Chaque famille recevait une braise lui permettant d'allumer chez elle un nouveau feu, qu'elle devait maintenir jusqu'à l'automne suivant.

Du Samain à Halloween, de la Toussaint à la Fête des morts
Sous la domination romaine, le Samain, fêté par les Gaulois, subit l'influence des célébrations en vigueur au mois d'octobre chez les conquérants pour fêter les morts : les feralia. Elles se passaient comme les nôtres en plein air. Les sanctuaires étaient fermés en effet pendant les feralia ; toute cérémonie était suspendue ; il semblait qu'il n'y eût plus d'autres dieux que les mânes des défunts présents sous terre. Aussi leurs tombes étaient-elles le rendez-vous de toute la population des campagnes et des villes. On les jonchait de fleurs et de couronnes ; on y joignait des épis, quelques grains de sel, du pain trempé dans du vin pur. Le reste de la journée s'écoulait en prières et en commémorations.

On voit que notre Fête des trépassés (qui elle, se déroule le 2 novembre et dont l'institution se fera plus tard, au XIe siècle) ressemble singulièrement aux feralia des Latins. Et, de même, nous leur avons emprunté la fête qui précède le jour des morts et que nous appelons La Toussaint. Dans l'ancienne Rome, cependant, cette fête, qui s'appelait les caristia, suivait le Jour des morts au lieu de le précéder. Ovide nous a laissé une description charmante des caristia : « Après la visite aux tombeaux et aux proches qui ne sont plus, il est doux de se tourner vers les vivants ; après tant de pertes, il est doux de voir ce qui reste de notre sang et les progrès de notre descendance. Venez donc, cœurs innocents ; mais loin, bien loin, le frère perfide, la mère cruelle à ses enfants, la marâtre qui hait sa bru, et ce fils qui calcule les jours de ses parents obstinés à vivre ! Loin, celui dont le crime accroît la richesse et celle qui donne au laboureur des semences brûlées ! Maintenant, offrez l'encens aux mânes de la famille ; mettez à part sur le plateau des mets arrosés de libations, et que ce gage de piété reconnaissante nourrisse les lares qui résident dans l'enceinte de la maison ! »

Ce nom de lares, que portaient les mânes considérés comme protecteurs de la famille, de la maison, du domaine, de la tribu et de la cité, paraît avoir signifié maître ou chef. On voulait marquer ainsi que les ancêtres, même disparus, gardaient encore une autorité morale sur les foyers qu'ils avaient fondés. Ils étaient représentés dans l'atrium sous forme d'images de cire ou de statues de bois.

A mesure que le christianisme triompha, les temples des idoles furent détruits en Orient, et en Occident fermés seulement ou convertis en temples chrétiens. En 607, le pape Boniface IV fit ouvrir et purifier le Panthéon - temple que Marcus Agrippa, favori d'Auguste, avait fait bâtir et avait dédié à Jupiter Vengeur - le dédia sous le nom de la sainte Vierge et de tous les martyrs, ety fit transporter vingt-huit chariots d'ossements des mêmes martyrs, tirés des cimetières de la ville. Puis il ordonna que tous les ans, au jour de cette dédicace, le 13 mai, on fît à Rome une grande solennité en l'honneur de la Vierge et de tous ces glorieux témoins du Christ. Le bâtiment prit le nom de Sainte-Marie aux Martyrs, puis Notre-Dame de la Rotonde en raison de sa forme. Telle fut la première origine de la Fête de tous les Saints.

L'Eglise avait été portée à cette institution pour plusieurs raisons. Une des principales était d'honorer les saints n'ayant pas leur solennité particulière au cours de l'année, soit parce que leur sainteté ou même leurs noms ne nous sont pas connus, soit parce que leur grand nombre empêche de leur rendre un culte distinct et séparé. En 731, le pape Grégoire III consacra une chapelle dans l'église de Saint-Pierre en l'honneur de tous les saints et déplaça la fête au 1er novembre. Mais c'est Grégoire IV qui, venu en France en 837, sous le règne de Louis le Débonnaire, inscrivit la Toussaint au calendrier liturgique universel. Fêtée le 1er novembre, elle se combinait ainsi avec l'antique Samain, fête païenne se déroulant la nuit du 31 octobre au 1er novembre qui prit dès lors le nom de all hallow's eve signifiant veille de la Toussaint.

Le Jour des morts n'était, lui, pas encore établi. L'usage de racheter par les aumônes et les prières des vivants les peines des morts, de délivrer leurs âmes du purgatoire, s'introduisit au XIe siècle. L'opinion d'un purgatoire, ainsi que d'un enfer, est de la plus haute antiquité ; mais elle n'est nulle part si clairement exprimée que dans le VIe livre de l'Enéide de Virgile. Cette idée fut peu à peu sanctifiée dans le christianisme, et on la porta jusqu'à croire que l'on pouvait par des prières modérer les arrêts de la Providence, et obtenir de Dieu la grâce d'un mort condamné dans l'autre vie à des peines passagères.

Le cardinal Pierre Damien, celui-là même qui conte que la femme du roi Robert accoucha d'une oie, rapporte la légende liée à l'institution de la Fête des morts. Selon cette fable, un pèlerin revenant de Jérusalem fut jeté par la tempête dans une île voisine de la Sicile, où il fit rencontre d'un ermite qui passait là ses jours dans une austère pénitence, n'ayant pour habitation qu'une caverne. Ce saint reclus le reçut fort charitablement ; et ayant appris qu'il était Français, il demanda des nouvelles de Cluny et de son abbé si célèbre, Odilon, avant de lui apprendre que l'île était habitée par des diables ; que son voisinage était tout couvert de flammes, dans lesquelles les diables plongeaient les âmes des trépassés ; que ces mêmes diables ne cessaient de crier et de hurler contre saint Odilon, abbé de Cluny, leur ennemi mortel.

Il dit ainsi : « Ici tout près j'ai vu souvent des flammes effroyables et des feux qui semblent être capables de dévorer tout ce pays : ils sortent des abîmes de la terre, élevant avec eux un million d'âmes, qui endurent des tourments insupportables et expient leurs péchés dans cet embrasement. Elles poussent des cris lamentables, au milieu desquels j'ai distingué les horribles hurlements des démons que j'ai vus, sous des figures affreuses, se plaindre avec rage de ce que plusieurs de ces âmes leur sont ravies avant le temps et sont conduites au ciel en triomphe, grâce aux prières, aux sacrifices et aux pénitences de tous les fidèles, et spécialement aux continuelles mortifications, aux sacrifices et aux prières de l'abbé de Cluny et de ses religieux, qui s'emploient dans cette œuvre de charité et de ferveur avec plus de zèle que tous les enfants de l'Eglise ».

Puis il exhorta fort le religieux, aussitôt qu'il serait arrivé en France, d'en donner avis à Odilon et de le prier de sa part de redoubler ses saints exercices. Ce rapport ayant été fait à Odilon, il établit que chaque année, le second jour de novembre, le lendemain de la fête de tous les saints, on ferait dans les monastères de son obédience la commémoration de tous les fidèles défunts. Ainsi fut initiée (1031) dans le couvent de Cluny la Fête des morts, que l'Eglise adopta et institua en 1048.

C'est ainsi qu'au cours du Moyen Age, la tradition du Samain s'effaça peu à peu en France au profit de la Toussaint et du Jour des morts, pour disparaître complètement et ne demeurer qu'en Irlande.

Note : les festivités d'Halloween durent leur implantation aux Etats-Unis à une maladie de la pomme de terre, qui poussa en 1846 nombre d'Irlandais à y émigrer. La tradition irlandaise consistait alors à creuser d'énormes pommes de terre ou des navets, que l'on illumine à l'aide de bougies pour en faire des lanternes : en arrivant aux Etats-Unis, les Irlandais substituèrent aux légumes de leurs ancêtres la citrouille qu'ils avaient découverte sur le sol américain. A la fin du XXe siècle, l'initiative d'une société française spécialisée dans le déguisement, bientôt relayée par quelques ténors de l'industrie alimentaire américaine, fut à l'origine du retour en France d'Halloween qui, ne l'oublions pas, fut une coutume celte puis gauloise...

www.france-pittoresque.com

D'après :
« Fêtes et coutumes populaires » paru en 1911,
« Les Celtes depuis l'époque de la Tène et la civilisation celtique » paru en 1932,
« La civilisation des Celtes et celle de l'époque homérique » paru en 1899,
« La religion des Celtes » paru en 1904, « Les petits Bollandistes » paru en 1876
et « Œuvres de Voltaire avec notes de Beuchot » paru en 1829

30 octobre 2005

La blonde et l'ascenseur

Imagine



Imagine there's no heaven
It's easy if you try
No hell below us
Above us only sky
Imagine all the people
Living for today...

Imagine there's no countries
It isn't hard to do
Nothing to kill or die for
And no religion too
Imagine all the people
Living life in peace...

You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will be one

Imagine no possessions
I wonder if you can
No need for greed or hunger
A brotherhood of man
Imagine all the people
Sharing all the world...

You may say I'm a dreamer
But I'm not the only one
I hope someday you'll join us
And the world will live as one

John Lennon

Sylvain et Patrick


Sylvain et Patrick sont deux collègues de bureau. Mais Patrick est plutôt maussade depuis plusieurs jours. Sylvain s'en inquiète et lui préconise :

- Tu sais, moi dans ces cas-là, je ne cherche pas trop le pourquoi du comment et quand je rentre à la maison je fonce sur ma femme et je lui fais l'amour jusqu'à plus soif. Tu devrais essayer je t'assure, avec cette méthode tu verras la vie en rose à nouveau...

Après plusieurs jours pendant lesquels la mine du collègue tristounet s'est améliorée de façon visible, le collègue aux bons conseils vient aux nouvelles:

- Toi je suis sur que tu as appliqué mes conseils à voir ta mine toute épanouie...

- Oh oui, tu avais bien raison ! Ca m'a redonné une pêche incroyable ! Mais dis-donc, tu m'avais caché que c'était trés bien décoré chez toi...

Page de Pub

La citation du jour



"Il y a trois choses vraies : Dieu, la sottise humaine et le rire. Puisque les deux premières dépassent notre entendement, nous devons nous arranger au mieux avec la troisième. "


John Fitzgerald Kennedy



28 octobre 2005

Paris Hilton : oh la menteuse !


La mondaine a déclaré que Tom Sizemore était un menteur et qu'il tentait de vendre son DVD en parlant d'une nuit avec elle, mais...

Il semblerait que ce soit plutôt Paris Hilton qui aurait une mémoire déformante... La boîte produisant le DVD hot de l'acteur a en effet publié une photo de la blonde posant avec lui dans sa maison...

Elle qui se défendait en affirmant qu'il ne faisait même pas partie de ses connaissances en est pour ses frais... En plus, comme une tuile n'arrive jamais seule, voilà qu'elle est attaquée en justice par l'ex de Paris Latsis qui l'accuse de l'avoir traînée dans la boue et d'avoir menti à son sujet lors de propos qui ont été repris par le journal américain le New York Post. Entre autres, Paris aurait accusé Zeta Graff d'avoir tenté de l'étrangler par jalousie lors d'une soirée le 30 juin dernier. Ce cas de diffamation sera entendu à la cour en janvier prochain.

Elle fait honte aux blondes de la terre entière ! ^^

Quand New York sent bon...


NEW YORK (AP) - New York a d'innombrables odeurs, mais quand la ville commence à sentir un peu trop bon, ses habitants s'inquiètent. Les New-Yorkais, de l'extrême pointe sud de Manhattan jusqu'à l'Upper West Side (ouest de l'île) ont signalé jeudi soir une forte odeur plutôt agréable, comparable à celle du sirop d'érable, a rapporté vendredi le "New York Times".

Les autorités municipales ont reçu tellement d'appels, qu'elle ont dû charger leur Office de gestion des urgences de coordonner les opérations -en liaison avec la police, les pompiers, les Garde-Côtes et le département municipal de protection de l'environnement- pour tenter de trouver l'origine de cette mystérieuse odeur.

Des tests ont été pratiqués dans l'air, mais rien de suspect n'a été découvert et l'origine de cette fragrance agréable demeurait un mystère vendredi...

"Nous continuons à tester l'air au-dessus de la zone concernée pour nous assurer qu'il n'y a rien de dangereux", a expliqué Jarrod Bernstein, porte-parole de l'Office de gestion des urgences. "Nous ne connaissons vraiment pas la cause de l'odeur".

Pour beaucoup, l'odeur ressemblait à du sirop d'érable, mais d'autres la comparaient à un café-vanille ou à un gâteau fraîchement cuit.

"Ça ressemble à du sirop d'érable. Avec des gaufres, ou des crêpes", a expliqué Arturo Padilla au "New York Times". "C'est agréable". AP

Snowunicorn

Blague à deux balles...

En Allemagne, que dit un bug quand il rencontre un autre bug ?


Réponse : Wie Gates ! Mr. Green Mr. Green Mr. Green

27 octobre 2005

La rapporteuse....


Un monsieur du genre BCBG, rentre chez lui, dans le seizième à la nuit tombante. Alors qu'il traverse les jardins du Trocadéro, un jeune homme à l'air plutôt efféminé s'approche de lui et susurre :

- Tu veux que je te fasse une gâterie, mon chéri ? C'est 100 francs.

Dix mètres plus loin un autre le hèle :

- Viens chez moi, mon chou. Pour 500 francs, je te fais ce que tu veux.

Le monsieur, scandalisé, aperçoit un gardien de la paix et court vers lui en criant :

- Monsieur l'agent ! Je vous signale que les deux jeunes gens là bas se livrent au racolage. Ils m'ont fait des propositions honteuses.

Et l'agent s'écrit :

- Oh... la vilaine rapporteuse !

Minute de tendresse

26 octobre 2005

Du blog au livre, la chronique à succès de Max, cadre sup désabusé


Par Audrey Kauffmann

PARIS, 26 oct 2005 (AFP) - - Au départ, le blog de Max était juste un moyen de se défouler, la chronique internet d'un cadre supérieur français désespéré par l'univers formaté de la grande entreprise. Des millions d'internautes l'ont lu et le phénomène est devenu un livre à succès.

Max est un trentenaire anonyme qui occupe une haute fonction dans une multinationale et la perdrait probablement s'il se démasquait. "Pur produit des grandes écoles" à la française, bon en maths, amateur de musique classique... Sa plume alerte dénonce un monde déshumanisé où des cadres "clones" suivent un protocole tracé dès leurs brillantes études, où "le contrôle social est tellement intériorisé que le programme de lavage cérébral est automatique". "La réalité dépasse largement la fiction", confie Max à l'AFP. Poussé par son pote Gégé, Max ouvre un "blog de décompression à usage thérapeutique" en septembre 2004, où il (dé)livre sa pensée quotidienne. Très vite, des milliers d'internautes se délectent de ses billets, cliquant depuis la France, l'Australie, la Chine, la Malaisie... Après trois millions de visites, la page ferme en décembre 2004 au grand dam de son fan-club, parce que l'auteur part en vacances. Les éditions Robert Laffont récupèrent rapidement l'affaire. "Le Blog de Max" publié mi-septembre en France, en Belgique en Suisse et au Canada s'est déjà vendu à plus de 12.000 exemplaires. Max y décrit les "clones" infatigables et interchangeables qui l'entourent, "chemise blanche, costume noir, montre suisse", "une meute de jeunes loups tous définitivement perdus". Leur vie est "purement synthétique", aussi les a-t-il numérotés 1,2,3,4... "Chaque jour je vois mes collègues s'asseoir sur leurs séants et polir sagement leurs existences, s'appliquant à en élaguer les plus infimes imprévus", écrit-il. "Le Boss reste admiratif devant tant d'abnégation". Max dit travailler dans une "cinglerie", une "turbine à fric". Il prône la "démission mentale" et pratique la "pipotique" (dans des rapports, il écrit n'importe quoi, du "pipo"). Dans le délicieux monde de Max, il y a le pot du vendredi, avec distribution de résultats hebdomadaires. Les crasses faites aux collègues. La collection de photos coquines de Gégé. Ensemble, Max et Gégé élisent "Miss Passante", la plus jolie piétonne repérée depuis la fenêtre du bureau. Pour recruter, ils font un "CV basket": on froisse les CV, afin de leur donner du "relief", on en fait une boule, on vise la corbeille. Seuls les CV n'ayant pas atteint la cible sont retenus. "L'entreprise est un outil économique qui fonctionne très bien mais qui a indûment investi le champ des valeurs, et moi, je refuse d'être +corporate+", explique celui qui réclame un espace "où le risque existe encore". Depuis la parution du livre, Max reçoit chaque jour des dizaines d'e-mails. Beaucoup de gens approuvent sa critique et son cynisme, dit-il. D'autres l'accusent de profiter du système. Max, qui envisage de rouvrir "bientôt" son blog, a "souvent eu peur d'être démasqué". "Dès le début, je savais que j'allais démissionner un jour", dit néanmoins ce père de famille. S'il vend 100.000 exemplaires du livre, il part. En 2004, la Française Corinne Maier, cadre moyen chez Electricité de France (EDF), avait écoulé en quelques mois plus de 200.000 exemplaires d'un pamphlet intitulé "Bonjour paresse".
Traduit en 25 langues.

www.lejournaldemax.com

25 octobre 2005

La citation du jour




"Il faut que le rêve dévore la vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve."

Antoine de Saint Exupéry



24 octobre 2005

La légende de Merlin

Merlin (aussi appelé Myrddin) est l'un des personnages-clé de la mythologie arthurienne. Sans lui, les aventures de la Table Ronde n'auraient pas été possible. Merlin a pour père le Diable qui avait décidé de s'amaroucher d'une mortelle. Pour cela, ayant pris forme humaine, il vint sur Terre et parvint à se faire aimer d'une fille aussi naïve que belle. Puis il disparut sans laisser de trace.

Quel ne fut pas l'effroi de la pauvrette quand elle découvrit qu'elle était enceinte. Elle ne pouvait révéler le nom du père de l'enfant, car elle l'ignorait elle-même: elle fut donc condamnée à mort, comme l'exigeaient la loi en ce temps là.

En attendant son accouchement car les juges avaient décider de sauver l'enfant qui était innocent, la jeune fille fut jeter en prison. Enfin le bébé vint au monde. Le garçon vigoureux fut prénommé Merlin. Mais il était velu à faire peur, si bien qu'aucune nourrice ne voulut l'allaiter. On le laissa quelque temps à son infortunée mère, puis vint le sinistre jour où le bourreau voulut exécuter la sentence.
Ce fut alors que se produisit le premier prodige: Merlin, qui n'avait jusque-là émis que de vagues vagissements tout à fait normaux pour son âge, prit la parole et, devant l'assistance et le bourreau stupéfait, défendit sa mère avec grande éloquence. A tel point qu'ils quittèrent tous les deux la prison quelques temps plus tard.

Durant sept années, Merlin grandit auprès de sa mère, où il révéla chaque jour, de nouveaux talents prodigieux tels que le don de lire dans la pensée d'autrui ou celui de prédire l'avenir. Mais son jeu préféré consistait à se métamorphoser en un clin d'oeil sous les yeux ébahis de ses camarades de jeux.

Tout ceci se passait en Bretagne la Bleue, aujourd'hui appelée Grande-Bretagne, où régnait Vortigern, un ancien sénéchal qui avait usurpé le pouvoir à la mort du roi Constant. Pour cela, il avait dû se débarrasser des deux héritiers légitimes du trône. Il avait bien réussi à tuer l'aîné, Moine, mais le cadet lui avait échappé pour se réfugier sur le continent.
Vortigern l'usurpateur vécut alors dans la hantise du retour d'Uther Pendragon et décida de faire construire une tour imprenable pour s'y réfugier en cas d'alerte. Mais, par curieux sortilège, le chantier ne progressait pas, car la tour s'écroulait dès qu'elle atteignait une certaine hauteur. Consultés, les devins du royaume ordonnèrent de mêler au mortier le sang d'un enfant né sans père et âgé de sept ans. Aussitôt, des valets d'armes partirent à la recherche d'un tel enfant.

En traversant un village, ils entendirent deux garçon se quereller avec violence, et l'un criait à l'autre: "Né sans père, tu n'es qu'un né sans père!" C'était bien sûr Merlin qui, ayant deviné les intention de Votigern, s'était arrangé pour se faire insulter de la sorte devant ses émissaires.
Mais, pour ne pas être tué sur-le-champ, il demanda à être conduit au palais pour faire d'importantes révélation au roi. Il apprit en effet à Vortigern que deux dragons logeaient sous terre à l'emplacement de la future tour et que celle-ci s'écroulait à chacun de leur mouvements.

Beaucoup, et les devins les premiers, ricanèrent en écoutant cet enfant qui prétendait en savoir si long sur le mystère de la tour. Mais le roi ordonna de creuser le sol, et, à la surprise générale, on y découvrit deux dragons endormis, l'un rouge et l'autre blanc, qui, aussitôt réveillés, se jetèrent férocement l'un sur l'autre en crachant des flammes. Pour finir le dragon brûla mortellement le rouge, avant de succomber à son tour à ses blessures.

Alors, Merlin expliqua au roi le sens de ce combat symbolique, qui préfigurait un affrontement prochain entre Vortigern et Uther Pendragon. Effectivement, ce dernier arriva quelques jours plus tard, obtint le ralliement de la population et incendia une forteresse où Vortigern s'était retranché: l'usurpateur, comme le dragon rouge, périt dans les flammes.

Merlin devint le conseiller dur roi Uther Pendragon et il l'aida par des enchantements à repousser les invasions ennemies.

Le caractère enjoué, Merlin aimait à se présenter à ses amis sous les apparences les plus diverses, bûcherons, vieux musicien aveugle, jeune garçon téméraire, et s'amusait de leur surprise. Par ses enchantements, il favorisa des mariages et des naissances, comme celle du célèbre chevalier Lancelot.

A deux reprises il accepta d'enseigner quelques-uns de ses secrets, et bien mal lui en prit... Morgane, l'une des soeurs d'Arthur, devint une méchante fée jalouse de sa belle-soeur, la reine Guenièvre.

Sa deuxième élève fut Viviane. Merlin aimait voyager et de temps en temps il disparaissait sans explication. En général il allait se réfugier au creux des forêts, fréquentées en ces temps-là par des ondines qui avaient élu domicile auprès des sources.

Sur le continent, le forêt de Brocéliande passait pour l'une des plus belles du monde connu. Merlin, en s'y promenant, rencontra un jour Viviane, une gracieuse jeune fille qui se mirait dans l'eau d'un lac. L'enchanteur avait pris ce jours-là l'apparence d'un séduisant damoiseau et non celle d'un vieil homme. Pour lui plaire, Merlin lui fit voir quelques enchantements : il fit apparaître un magnifique château où se déroulait une fête merveilleuse, puis il rendit au paysage son aspect premier.

A dater de ce jour, l'enchanteur s'absenta souvent de la cour du roi Arthur : il allait en secret retrouver la jolie Viviane. Lors de ces rencontres, Merlin, de plus en plus éduit, accepta de lui enseigner deux ou trois de ses tours les plus poétiques.

La jeune fille apprit ainsi à danser sur l'eau sans se mouiller et à faire jaillir une rivière à sa volonté. Mais Viviane voulait garder Merlin toujours à ses côtés. Elle réussit petit à petit à lui faire avouer presque tous ses secrets et, un jour où il s'était endormi, elle fit, à l'aide de son voile, un cercle magique autour de lui et il devint ainsi son prisonnier à jamais.

Bien sûr, Merlin avait tout deviné depuis le début , mais, par amour, il avait laissé faire. Il était définitivement retourné dans l'Autre Monde, celui des fées et des magiciens, sans trop de chagrin, car il aimait Viviane plus que sa liberté.

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L'éventail


Un jour, elle lui dit : “Chéri, cette nuit, j’ai fait un rêve incroyable.
On était en train de faire l’amour et au-dessus de nous, sur l’armoire, il y avait un homme de race noire qui agitait un éventail et j’ai eu un orgasme incroyable.”
Le couple décide de concrétiser le rêve. Ils sortent de chez eux, trouvent un grand noir et lui proposent 100€ s’il accepte de venir agiter un éventail sur l’armoire pendant qu’ils font l’amour.
Le noir accepte et ils vont directement dans la chambre à coucher. Le couple commence à faire l’amour et le noir agite l’éventail mais, malheureusement, sans aucun résultat : la femme n’atteint toujours pas l’orgasme.
Elle propose alors à son mari de changer de place avec le noir.
Le mari, un peu perplexe, accepte. L’échange se fait et, peu de temps après, la femme hurle de plaisir en atteignant l’orgasme.
Lorsque les deux ont terminé, le mari redescend de son armoire, s’approche du noir et lui dit:
“J’espère que t’as compris comment il faut agiter l’éventail, hein mon gars ?”

D.Delamare, La lettre

Les demoiselles du vent d'Octobre...


Les demoiselles du vent d'Octobre ont retourné leurs parapluies
Dans la bourrasque qui les emporte, elles redeviennent presque jolies,

Dans la bourrasque qui les emporte, elles redeviennent presque jolies,
Dans la bourrasque qui les emporte, et ses caresses de feuilles mortes…

Leurs chignons, au vent, se dénouent en longues écharpes de brume
Qui s'enroulent autour de leur cou comme de fragiles écumes...

Le vent d'octobre est un peu fou, qui les embrasse dans le cou,
Le vent d'octobre est un peu fou, qui les embrasse dans le cou.

Les demoiselles du vent d'Octobre ont des frissons de tourterelles
Dans la bourrasque qui les escorte à l'abri des portes cochères.

C'était la guerre, oui, mais laquelle, comment s'appelait ce lieutenant
Qui est parti pour l'Angleterre, mais il y a tellement longtemps…

Une lampe s'allume à l'étage, elles ont rangé leurs parapluies,
Leurs cheveux redeviennent sages, elles oublient qu'elles étaient jolies…

Les demoiselles du vent d'Octobre, parfum cannelle et pommes au four,
Lilas, vanille et bergamote, rêvent la nuit d'ouvrir leur porte

A ce vent d'octobre un peu fou, qui les embrasse dans le cou,
A ce vent d'octobre un peu fou, , et ses caresses de feuilles mortes…

Pour Jane

Anne Vanderlove
http://perso.wanadoo.fr/annevanderlove/demduvent.htm

La dernière de Paris Hilton...


La mondaine a utilisé les toilettes mobiles d'une soirée hollywoodienne pour quelques ébats remarqués avec son nouveau petit ami.

Paris Hilton, qui déclarait pourtant adorer son célibat retrouvé, sort avec un nouveau Grec milliardaire encore plus riche que Paris Latsis, Stavros Niarchos, qu'elle a piqué à une ancienne amie : Mary-Kate Olsen. Et dire qu'elle disait privilégier ses copines plutôt que ses relations amoureuses...

Elle a dû essayer de se faire pardonner, mais on n'est pas sûr que ça ait marché... La semaine dernière, Paris Hilton a été entendue au téléphone à New York à la sortie d'une limousine en train de fulminer : "Ce n'est qu'une idiote jalouse, laide et anorexique." Maintenant, allez savoir si c'est de Mary-Kate dont elle parlait ou de Nicole Richie. Elle a en effet aussi tenté de se réconcilier avec cette dernière. Décidément, elle n'aura bientôt plus d'amies surtout en les traitant de la sorte !

19 octobre 2005

Chat alors !


J’ai un chat dans la gorge depuis la mi-août,
Même les sucres d’orge ne calment pas ma toux,
Mon docteur est absent et, ne sachant que faire,
Je m’en vais prestement chez le vétérinaire !

Méfiant, je m’en remets à ce grand spécialiste,
Il sait tout des minets coincés à l’improviste,
Mais je crains toutefois (Comme Bruel le chanta )
Qu’il veuille casser ma voix pour préserver le chat !

J’eusse beaucoup aimé, pour faire le diagnostic
L’avis très éclairé d’un grand chef de clinique,
Je vais de ci de là, j’ai la carte vitale,
Mais nul ne veut du chat qui coince mes amygdales .

Désormais les Docteurs doivent marcher en laisse,
La moindre des douleurs est étudiée en Caisse ;
Les chats ne font des chiens, l’histoire est bien connue,
Mais que ferais-je demain si je n’ai plus d’écus…!

KERFON LE CELTE
http://blogs.aol.fr/kerfon/kerfonhommeaffable/


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Découverte en Chine des plus anciennes nouilles au monde


LONDRES (Reuters) - Des scientifiques chinois ont annoncé la découverte des plus anciennes nouilles au monde, datant de 4.000 ans et "made in China".

Houyuan Lu, de l'Académie des sciences de Pékin, et ses collègues ont retrouvé ces nouilles conservées dans une jatte renversée et scellée sur un site archéologique proche du cours du Fleuve Jaune (Hoang He), dans le nord-ouest de la Chine.

"Notre découverte laisse penser que l'on a fait les premières nouilles en Chine voici 4.000 ans environ", a dit Lu dans une interview.

Jusqu'à cette découverte, évoquée par la revue scientifique Nature, les plus anciens comptes rendus faisant état de nouilles avaient été retrouvés dans un livre écrit en Chine sous la dynastie des Hans orientaux, entre 25 et 220 de notre ère.

Contrairement aux nouilles fabriquées aujourd'hui en Chine et en Italie, à base de blé le plus souvent, la variété d'il y a 4.000 ans était faite à base de millet.

17 octobre 2005

Baudelaire - Le Chat III

Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusque à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun.

Charles Baudelaire

Nouvelle prune


Merci Nico ! ;-))

14 octobre 2005

Chirac au Paradis

Merci Fantô pour cette blague ! ;-))

Jacques Chirac meurt accidentellement. Il est accueilli au Paradis par Saint-Pierre qui lui dit :
- Bienvenue ! Cependant, nous devons régler un petit problème. Nous voyons si rarement des Présidents ici que nous ne sommes pas certains de ce que nous devons faire de toi. Le Grand Patron veut que tu passes un jour en Enfer et un jour au Paradis. Tu devras ensuite choisir l'endroit où tu voudras passer l'éternité.
- Mais j'ai déjà décidé, je veux rester au Paradis.
- Je regrette, mais nous avons nos règlements.
Saint-Pierre conduit Jacques Chirac vers un ascenseur qui le conduit en Enfer.
Quand la porte s'ouvre, il se retrouve sur un magnifique terrain de golf tout vert, le soleil brille dans un ciel sans nuages et il y fait un parfait 25 degrés. Au loin se profile un superbe club house.
A l'avant de l'édifice se trouvent son papa ainsi que Charles de Gaulle et Pompidou.
Une grande partie de la droite est là aussi.
Tous ces beaux personnages s'amusent, heureux et habillés de façon élégante mais décontractée (Dior, Versace, Armani, etc.). Ils accourent à sa rencontre, l'embrassent et se mettent à brasser leurs souvenirs d'antan et leurs débats homériques (ha ! ha !).
Ils jouent une partie de golf amicale et dînent au homard et au caviar.
Le Diable offre même une consommation glacée.
- Bois donc ce Margarita et relaxe toi un peu, Jacques !
- Euh, ben, je ne peux plus boire, j'ai fait un serment.
- Voyons, mon garçon, c'est l'Enfer ici. Tu peux boire et manger tout ce que tu veux sans t'inquiéter. À partir de maintenant, ça ne peut qu'aller de mieux en mieux !
Jacques boit son cocktail et commence à trouver le Diable sympathique. Il est gentil, raconte de bonnes blagues, aime aussi jouer de bons tours,
etc. Ils s'amusent tellement qu'ils ne voient pas le temps passer.
Arrive pourtant l'heure de partir. Tous ses amis le serrent dans leurs bras et Jacques Chirac prend l'ascenseur qui monte vers le Ciel.

Saint-Pierre l'attend à la sortie.
- C'est maintenant le temps de visiter le Ciel, lui dit le vieil homme, en ouvrant la porte du Paradis.
Pendant 24 heures, Jacques Chirac doit frayer avec Jean Moulin, Jean Jaurès, Jean Monnet, Guy Mollet, Charles Hernu et le promeneur du Champ de Mars et toute une confrérie de gens bienveillants qui conversent de sujets beaucoup plus intéressants que l'argent et qui se traitent l'un l'autre avec courtoisie. Pas un seul mauvais coup ou une seule blague cochonne; pas de "club house " mirobolant mais un resto ordinaire.
Étant donné que ces gens sont tous pauvres, il ne rencontre aucune connaissance, et il n'est pas reconnu comme quelqu'un d'important ou de spécial !
Pire ! Jésus est une espèce de hippie, un hurluberlu qui ne parle que de "paix éternelle " et ne cesse de répéter ses insipides rengaines :
- Chasser les marchands du Temple, il sera plus difficile à un riche d'entrer dans mon royaume qu'à un chameau de passer par le chas d'une aiguille, etc.

La journée terminée, Saint-Pierre revient...
- Alors, Jacques, tu dois maintenant choisir.
Jacques Chirac réfléchit pendant une minute et répond :
- Bien, je n'aurais jamais pensé faire ce choix. Hum ? Bon, je trouve le Paradis " intéressant ", mais néanmoins je crois que je serais plus à l'aise en Enfer avec mes amis.
Saint-Pierre l'escorte alors jusqu'à l'ascenseur et Jacques Chirac redescend jusqu'en Enfer.
Quand les portes s'ouvrent et il se retrouve au beau milieu d'une grande plaine brûlée et stérile, couverte de vidanges et de déchets toxiques industriels. Il est horrifié d'apercevoir tous ses amis, en guenilles et enchaînés tous ensemble qui ramassent des déchets pour les mettre dans des grands sacs noirs. Ils gémissent de douleur, se plaignant de leur supplice, leurs mains et leurs visages noirs de saleté.
Le Diable s'amène, mettant son bras velu et puant autour des épaules du nouveau.
- Je ne comprends pas, balbutie Jacques Chirac en état de choc. Lorsque j'étais ici hier, il y avait un terrain de golf et un " club house " ; nous avons mangé du homard et du caviar et nous nous sommes soûlé. On s'est envoyé en l'air comme des lapins et on s'est tous follement amusés.
Maintenant, je ne vois qu'un désert rempli d'immondices et tout le monde a l'air misérable.

Le Diable le regarde, lui sourit, et lui susurre à l'oreille :
- Hier nous étions en campagne électorale ; aujourd'hui, tu as voté pour nous !

12 octobre 2005

La blonde et l'oiseau mort

370HSSV 0773H


Irrité par la prolifération de nouvelles et de contre-nouvelles faisant état de sa mort, Ousama Ben Laden s'est décidé à envoyer un message personnel à GW. Bush. Après avoir fait vérifier qu'il n'y avait ni explosif, ni trace d'Anthrax ou autre germe, le président US ouvre la lettre et découvre un message codé : "370HSSV 0773H" Bush ne comprend pas, alors il envoie le message à Colin Powell.
Colin et ses assistants sèchent aussi ; ils adressent le message au FBI, à la CIA ; tous les experts en cryptologie planchent sur le mystérieux message ...Rien !
Le président est furieux, il veut comprendre. Ce message signifie sans doute quelque chose et c'est probablement important ; peut-être vital pour la nation.
Après beaucoup d'hésitation, le message est finalement envoyé aux experts du contre-espionnage français ; ceux-ci ont vite fait d'élucider le mystère.
Le président Chirac est un peu embarrassé, mais il se décide à faire envoyer le message suivant à la Maison Blanche :
"Dites au Président Bush, qu'il tenait le message à l'envers ..."
Pour les moins rapides cela donne: "HELLO ASS HOLE"

Harmonie du soir




Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir


Charles Baudelaire

La blonde à la laverie

10 octobre 2005

Enjoy The Silence


Words like violence

Break the silence
Come crashing in
Into my little world
Painful to me
Pierce right through me
Can't you understand
Oh my little girl

All I ever wanted
All I ever needed
Is here in my arms
Words are very unnecessary
They can only do harm

Vows are spoken
To be broken
Feelings are intense
Words are trivial
Pleasures remain
So does the pain
Words are meaningless
And forgettable

All I ever wanted
All I ever needed
Is here in my arms
Words are very unnecessary
They can only do harm

Enjoy the silence
Depeche Mode

07 octobre 2005

Le Bibendum Michelin est Papa !




Eh oui, ça y est, c'est officiel ! Notre cher Bibendum, un de nos symboles nationaux, est devenu Papa !

Félicitations !

06 octobre 2005

Médecine


Un médecin allemand s'exclame :
-La chirurgie est à ce point avancée dans notre pays
qu'on peut enlever le cerveau d'un gars, le greffer
dans un autre et ce type est prêt à rechercher du
travail six semaines plus tard.

Un médecin anglais lui répond :
-Chez nous, on peut prendre le cerveau d'un gars, le
mettre dans un autre et le type part à la guerre
quatre semaines plus tard.

Le médecin américain rigole:
-Vous êtes des amateurs. !
Chez nous on a pris un gars sans cerveau du Texas, on
l'a mis à la Maison Blanche et maintenant la moitié du
pays cherche du travail et l'autre se prépare à la
guerre.

Safe Sex

05 octobre 2005

Windows XP

Récemment, les codes d'erreurs non-Documentés suivants concernant WindowsXP ont été découverts.

MicroSoft ne les ayant pas documentés dans son manuel, les voila répandus sur le net :
WinErr: 003 Espace Disque insuffisant - Espace libre de 200Mo seulement
WinErr: 006 Réserve pour de futures erreurs par nos développeurs
WinErr: 010 Keyboard not found... press any key
WinErr: 011 Erreur à l'enregistrement des erreurs. Les erreurs suivantes seront perdues
WinErr: 012 Windows s'est éteint correctement
WinErr: 013 Ceci terminera votre session Windows. Voulez-vous rejouer ?
WinErr: 014 Windows non trouve. Vérifiez qu'il est bien installe sur votre disque dur...

04 octobre 2005

Service minimum


©Cartoon (cartoon - mardi 4 octobre 2005, 7h54)





03 octobre 2005

02 octobre 2005

A la pharmacie


C'est un pharmacien qui, en arrivant au travail vers les onze heures,
voit un gars debout l'air crispé, se tenant d'une main près de la porte sur le mur extérieur.
Notre ami pharmacien demande à sa charmante employée (blonde de surcroît) :
"C'est quoi l'affaire avec le gars dehors ?"
Elle lui répond : "A l'ouverture ce matin, le gars est venu acheter du sirop pour la toux, mais je n'en ai pas trouvé !!! Alors je lui ai vendu une bouteille de laxatif et le gars l'a bue sur place."
Le pharmacien, choqué, hurle :
"TU NE PEUX PAS SOIGNER UNE TOUX AVEC DU LAXATIF !!!"
La jolie employée blonde répond d'une voie douce : "Bien sur que si, vous pouvez... regardez, maintenant, il n'ose plus tousser !!!...

01 octobre 2005

Mois d'octobre


C
e mois est ainsi appelé parce qu'il était le huitième mois de l'année dans le calendrier de Romulus ; et quoiqu'il soit devenu le dixième dans celui de Numa, et qu'il le soit encore dans le nôtre, il a conservé ce nom, que les empereurs et le sénat romain ont souvent voulu changer.

Dans les premiers jours de ce mois, les Egyptiens célébraient une fête qu'ils appelaient la fête du bâton du soleil, supposant, dit-on, que cet astre avait besoin de soutien après l'équinoxe d'automne. C'est aussi dans ce mois que se célébraient à Athènes les Thesmophories, en l'honneur de Cérès.

Sept batailles mémorables ont eu lieu dans le cours d'octobre. La première est celle de Salamine, qui délivra la Grèce et sauva la civilisation ; la deuxième et la troisième sont celles d'Issus et d'Arbelles, qui assurèrent à Alexandre la conquête de l'Asie ; la quatrième est celles de Philippes, où périrent en quelque sorte les derniers des Romains, et avec eux la république romaine ; la cinquième est celle que livra Constantin sur les bords du Tibre et presque aux portes de Rome : cette victoire le rendit seul maître de l'empire romain, et l'on sait l'influence qu'elle opéra en faveur de la propagation du christianisme ; la sixième est la bataille de Lépante, qui délivra l'Europe des Turcs ; enfin la septième est la bataille d'Iéna, gagnée par l'empereur Napoléon sur le roi de Prusse et le duc de Brunswick.

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