28 mai 2005

Redevenir un enfant

"Par la présente lettre, je veux donner ma démission du monde des adultes. J'ai décidé d'accepter de reprendre les responsabilités d'un enfant de huit ans.

Je veux aller au McDonald en pensant que c'est un restaurant 4 étoiles. Je veux croire que les M&Ms sont meilleurs que l'argent parce qu'on peut les manger. Je veux installer, avec mes amis, sous un grand chêne, un kiosque de limonade par une belle journée ensoleillée de l'été.

Je veux remonter dans le temps jusqu'au moment où ma vie n'était que couleur, table de multiplication et rimes de gardienne alors que rien ne me dérangeait parce que je ne savais rien et que je m'en foutais. La seule chose qui importait était d'être heureux car j'étais tout à fait inconscient des choses qui pouvaient me tracasser et me choquer.

Je veux croire à nouveau que le monde est juste, que les gens sont honnêtes et bons. Je veux croire que tout est possible. Je veux être inconscient des complexités de la vie pour m'attarder, m'émerveiller et m'exciter avec toutes les choses simples de la vie.

Je veux revivre simplement, ne plus voir mes journées consister en pannes d'ordinateur, en montagne de travaux à faire, en nouvelles négatives, en comptant les journées où je pourrai vivre normalement dans le mois en comptant l'argent que j'ai à la banque et tout ça à travers le mémèrage quotidien, la maladie et la perte d'êtres chers.

Je veux croire au pouvoir du sourire et des caresses, à un monde gentil, à la vérité, à la justice, à la paix, au rêve, et à l'imagination en créant de petits anges avec la neige sur le point de tomber.

Donc... voici mon carnet de chèque, mes clefs de voiture, mes cartes de crédit, mes comptes à payer et ma lettre de démission. Je me retire officiellement du monde ses adultes."

Ce petit texte pour nous rappeler les choses les plus simples de la vie... "Il n'est jamais trop tard pour être un enfant heureux"

26 mai 2005

Happy birthday alex !

Chère, douce et tendre Alex !

Aujourd'hui, 26 mai 2005, tu fêtes tes 20 ans !

Aaaaaah 20 ans, quel bel âge ! Comme on me l'avait fait remarquer gentiment, "tu rentres dans la trentaine!". Sacré coup de vieux !!!!
En tous cas, c'est peut-être pas le plus bel âge, parce que c'est l'âge où l'on apprend encore et toujours, c'est l'âge des choix, et des choix importants, des choix pour l'avenir.

C'est l'âge inconfortable où l'on se sent irrémédiablement basculer dans l'âge adulte, celui des responsabilités et des soucis, alors que l'enfant au fond de nous crie : "reste ! reste!".

Mais c'est un âge formidable, plein de promesses et d'avenir, et c'est tout particulièrement vrai pour toi.
Reste comme tu es, apprend à te respecter et à t'aimer car c'est comme ça que tu sauras aimer les autres... Ris de toi-même, car c'est comme ça que tu sauras rire des autres. Aime la vie et les gens, et..... voilà.

For you, for youdaaaaableeuuu ! I love you Alex, we all love you !!!!

Gros bisous et heureux anniversaire !!!!!
Anne

Ps : garde toujours ton maginfique sourire ! Même quand tu me réveilles le matin à pas d'heure au téléphone, tu es et resteras mon rayon de soleil !



je dirais même plus happy birhday ma Alex ! Je t'adore vraiment, et comme le dit Anne: ne change surtout pas, on t'aime toutes comme ca !!!
gros gros gros gros gros gros gros gros gros gros bisoussssssss

juju

18 mai 2005

les 7 merveilles du monde

Tin, l'autre jour, le gros trou de mémoire, impossible de me rappeller 3 des 7 merveilles du monde. Pour ne pas perdre une bonne occasion d'apprendre des choses, voici la liste des 7 merveilles, et puis de temps en temps, je mettrai une présentation individuelle de chacune d'entre elles !

La grande pyramide de Khéops
Le phare d'Alexandrie
Le colosse de Rhodes
Le mausolée d'Halicarnasse
La stature de Zeus à Olympie
Le Temple d'Artémis à Ephèse
Les jardins suspendus de Sémiramis à Babylone

Démerdez-vous !

16 mai 2005

La valeur d'un billet de banque

Un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 20.00 €.

Il demande aux gens : - Qui aimerait avoir ce billet ? Les mains commencent à se lever. Alors il dit : - Je vais donner ce billet de 20.00 € à quelqu'un de vous, mais avant laisser-moi d'abord faire quelque chose avec. Il chiffonne alors le billet avec force et il demande : - Est-ce que vous voulez toujours de ce billet ? Les mains continuent à se lever.

Bon, d'accord, mais que se passera-t-il si je fais cela. Il jette le billet froissé par terre et saute à pied joints dessus, l'écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher. Ensuite il demande : - Qui veut encore avoir ce billet ? Évidemment, les mains continuent de se lever !

Mes amis, vous venez d'apprendre une leçon... Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n'a pas changé. Il vaut toujours 20.00 €.

Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissés, rejetés, souillés par les gens ou par les événements. Vous aurez l'impression que vous ne valez plus rien, mais en réalité votre valeur n'aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment !

La valeur d'une personne ne tient pas à ce qu'elle a fait ou ne fait pas. Vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque demeure toujours intacte.


Auteur inconnu

15 mai 2005

Les Cabochiens

Cabochiens

O
n désigne sous ce nom les partisans que Jean sans Peur, duc de Bourgogne, avait à Paris, et qui se composaient presque uniquement de la redoutable corporation des bouchers dont Simonet Caboche était un des chefs. Cette faction fut toute puissante à Paris, après l'assassinat du duc d'Orléans en 1407, jusqu'en 1413, où elle fut écrasée par les bourgeois, que ses excès avaient soulevés.

Cinq ans plus tard, en 1418, lorsque, par la trahison de Périnet-Leclerc, la capitale eut été livrée aux Bourguignons, les bouchers reprirent leur ancienne supériorité, et furent les principaux auteurs des massacres dont les Armagnacs furent les victimes.

Aujourd'hui 15 mai

Cela s'est passé un 15 mai :

15 mai
A Rome, le quinzième jour de mai, qui était celui des Ides, les vestales jetaient dans le Tibre, par-dessus le pont Sublicien, trente effigies ou mannequins en osier, représentant des vieillards. Il n'existe point d'explications satisfaisantes de cet usage.

15 mai 1561
Sacre à Reims du roi Charles IX, âgé de onze ans. Sa mère, Catherine de Médicis, se déclare reine de France et mère du roi.

15 mai 1614
Traité de Sainte-Ménehould, par lequel Marie de Médicis promet aux princes rebelles dont Condé a pris la tête et qui réclament la réunion des Etats généraux, d'énormes avantages.

15 mai 1768
Traité de Versailles par lequel Gênes cède la Corse à la France contre 40 000 000 de livres.

15 mai 1859
Naissance de Pierre Curie. Son épouse et lui découvriront le radium, ce qui leur vaudra le prix Nobel en 1903. Pierre Curie sera renversé par un camion hippomobile en 1906.

12 mai 2005

Le musée des objets trouvés

Une urne funéraire et une jambe de bois au "petit musée" des objets trouvés

PARIS (AFP) - Le service des objets perdus de Paris, qui a fêté jeudi ses 200 ans, possède un "petit musée" d'objets hétéroclites jamais réclamés par leurs propriétaire, tels une urne funéraire et une jambe de bois.Le musée des objets insolites est niché au sous-sol du service, dans le XVe arrondissement de la capitale, et s'ouvre rarement aux curieux.
Il y a là, soigneusement rangés et exposés, une langouste naturalisée retrouvée il y a dix ans à l'aéroport d'Orly, une urne funéraire perdue à la station de métro Père-Lachaise, près du cimetière du même nom, des crânes ou une jambe de bois perdus aussi dans le métro, un casque de sapeur-pompier, des robes de mariées et une veste de militaire d'époque.
Plus récemment a été entreposé un rouleau de cuivre de plus de 100 kg égaré qui attend son propriétaire.
"L'étourderie de nos concitoyens n'a pas de limite", témoigne Jean-Pierre, un employé du service. "On pourrait y ajouter, mais nous ne le faisons pas, des dentiers ou des objets à caractère sexuel ou mystique", ajoute-t-il.
"Il n'est pas rare que nous retrouvions des sacs à main, d'hommes et de femmes, remplis uniquement de préservatifs et qui seraient dignes d'entrer au musée car ils sont rarement réclamés par leurs propriétaires", selon lui.

11 mai 2005

Utopia : Rabelais

Thélème

En 1532, François Rabelais proposa sa vision personnelle de la cité utopique idéale en décrivant dans "Gargantua" l'abbaye de Thélème.
Pas de gouvernement car, pense Rabelais: "Comment pourrait-on gouverner autrui quand on ne sait pas se gouverner soi-même"? Sans gouvernement, les Thélèmites agissent donc "selon leur bon vouloir" avec pour devise "Fais ce que voudra". Pour que l'utopie réussisse, les hôtes de l'abbaye sont triés sur le volet. N'y sont admis que des hommes et des femmes bien nés, libres d'esprit, instruits, vertueux, beaux et "bien naturés". On y entre à dix ans pour les femmes, à douze pour les hommes.

Dans la journée, chacun fait donc ce qu'il veut, travail si cela lui chante et sinon, se repose, boit, s'amuse, fait l'amour. Les horloges ont été supprimées, ce qui évite toute notion du temps qui passe. On se réveille à son gré, mange quand on a faim. L'agitation, la violence, les querelles, sont bannies. Des domestiques et des artisans installés à l'extérieur de l'abbaye sont chargés des travaux pénibles.

Rabelais décrit son utopie. L'établissement devra être construit en bord de Loire, dans la forêt de Port-Huault. Il comprendra neuf mille trois cent trente-deux chambres. Pas de murs d'enceinte car "les murailles entretiennent la conspiration". Chaque bâtiment sera haut de dix étages. Un tout-à-l'égout débouchera dans le fleuve. De nombreuses bibliothèques, un parc enrichi d'un labyrinthe et une fontaine au centre.
Rabelais n'était pas dupe. Il savait que son abbaye idéale serait forcément détruite par la démagogie, les doctrines absurdes et la discorde, ou tout simplement par des broutilles, mais il était convaincu que cela valait quand même la peine d'essayer.

Pause midi

Angleterre: les ânes de Blackpool obtiennent une pause déjeuner

LONDRES (AFP) - Les ânes de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre) qui transportent depuis plus d'un siècle les touristes sur la plage ont officiellement obtenu le droit à une pause déjeuner, mercredi, a-t-on appris auprès d'une porte-parole de la municipalité.Cette décision fait partie d'une charte des "droits du travail" des ânes, qui oblige notamment les contrôleurs municipaux à veiller à ce que les animaux disposent bien de l'heure légale qui leur est due pour brouter leur foin.
Quelque 200 animaux travaillent sur les plages de Blackpool, une station balnéaire très prisée en Angleterre. Autrefois affectés au travail dans les mines, ils sont aujourd'hui chargés de transporter les touristes.
Les nouvelles règles précisent également que les ânes doivent seulement travailler de 10h00 à 19h00 et sont de repos le vendredi. Les ânes ont aussi droit à un contrôle médical par des vétérinaires qui inspecteront de près leurs sabots, dents, oreilles et pelage.
"C'est une part importante de l'industrie touristique. Nous voulons que les ânes soient heureux et en bonne santé", a déclaré la porte-parole.
Certaines de ces règles existaient déjà et il s'agissait surtout pour la mairie de les codifier pour s'assurer qu'elles soient connues de tous.

10 mai 2005

Les ailes de la vie

Un homme trouve le cocon d'un papillon. Un jour, il voit une petite ouverture apparaître et il passe plusieurs heures à observer le papillon qui essaie de sortir par le petit trou. Puis soudainement, le papillon ne semble plus faire de progrès. C'est comme s'il était à la limite de sa capacité et qu'il ne pouvait pas aller plus loin. L'homme décide donc d'aider le papillon.

Il prend des ciseaux et coupe le reste du cocon. Le papillon en sort ensuite facilement. Mais il se produit quelque chose d'étrange. Le corps du papillon est gonflé et ses ailes sont ratatinées. L'homme continue à observer le papillon et s'attend à ce qu'à tout moment, les ailes grandissent pour soutenir le corps qui se contractera avec le temps. Mais cela ne se produit pas. Le papillon passe en effet le reste de sa vie à se traîner, avec un corps gonflé et des ailes déformées. Il n'arrive jamais à voler.

Ce que l'homme, dans son empressement et animé par des sentiments de compassion, n'avait pas compris, c'est que la constriction exercée par le cocon et la lutte exigée du papillon pour sortir par la petite ouverture étaient les moyens prévus par Dieu pour pousser le liquide du corps du papillon vers ses ailes pour qu'il soit prêt à prendre son envol une fois sorti du cocon. Parfois, les luttes sont exactement ce dont nous avons besoin dans la vie.

Si Dieu nous permettait de traverser la vie sans obstacles, nous deviendrions infirmes. Nous ne serions pas aussi vigoureux que nous aurions pu l'être. De plus, nous ne pourrions jamais prendre notre envol.

J'ai demandéla force... Et Dieu m'a donné les difficultés pour me rendre fort.
J'ai demandé la sagesse... Et Dieu m'a donné des problèmes à résoudre.
J'ai demandé la prospérité... Et Dieu m'a donné un cerveau et des muscles pour travailler.
J'ai demandé de pouvoir voler... Et Dieu m'a donné des obstacles à surmonter.
J'ai demandé l'amour... Et Dieu m'a donné des gens à aider dans leurs problèmes.
J'ai demandé des faveurs... Et Dieu m'a donné des potentialités.
Je n'ai rien reçu de ce que j'ai demandé...
Mais j'ai reçu tout ce dont j'avais besoin

09 mai 2005

Des pizzas pour résoudre une prise d'otages

lundi 9 mai 2005, 11h52 SYDNEY (Reuters) - Un groupe de détenus a libéré lundi un gardien qu'il retenait en otage contre une livraison de pizzas, annoncent les responsables d'une prison australienne.
Une vingtaine de détenus avaient pris samedi le contrôle d'une partie de la prison de haute sécurité de Risdon, à Hobart, capitale de l'île australienne de Tasmanie, pour demander de meilleures conditions de détention.
Les prisonniers avaient d'abord émis une liste de 24 exigences, mais ont finalement relâché un gardien et des codétenus retenus en otages contre la livraison de pizzas.
"Le membre de notre personnel a été négocié contre la livraison de 15 pizzas", a déclaré à des journalistes le directeur des services pénitentiaires de Tasmanie, Graeme Barber.

Sic...

05 mai 2005

L'Abbaye de Montmajour

L'ABBAYE DE MONTMAJOUR
(Bouches-du-Rhône)
(D'après « Revue de l'Agenais » paru en 1875)

Le touriste qui visite la vieille cité d'Arles ne manque pas d'accomplir un pèlerinage à Montmajour. C'est un plateau de rochers, à 3 kilomètres de la ville, où croissent en abondance les plantes aromatiques, exhalant un agréable et tonique parfum, où les fleurettes naissent sous vos pas, où des arbustes de forme variée, l'olivier, le lilas, le pin, le laurier, le frêne et le jasmin font le contraste le plus charmant en mêlant leur feuillage et leur ombre. Le génie chrétien a jeté ici des monuments bien dignes de fixer l'attention, des cryptes silencieuses et sombres, où les premiers disciples du Christ venaient prier, une église dont le style n'est pas sans intérêt pour l'artiste, un monastère aux formes imposantes dont les ruines ont une certaine grandeur.

Le peuple d'Arles aime d'instinct Montmajour : il en est fier. Il a comme un sentiment de respect et presque d'affection pour cette tour gigantesque du XIVe siècle. La légende affirme que saint Trophime venait s'y reposer des travaux de son apostolat, au début du Ve siècle.


Trophime était un grec d'Ephèse converti par saint Paul, qui parle de lui avec tant d'affection dans ses épîtres ; bravant le martyre, il accourut à travers mille dangers, porter l'Evangile, la bonne nouvelle, à la Rome des Gaules (Arles), idolâtre, orgueilleuse de sa puissance et de sa splendeur, « rendez-vous de tous les peuples qui habitaient sur les bords du Rhône et de la Méditerranée », suivant les termes même d'un édit impérial.

Abbaye de Montmajour au début du XXe siècle

Bien souvent, après sa prédication, le saint Missionnaire se retirait dans sa cellule de Montmajour. Les disciples vinrent en foule, et grâce à lui le christianisme conquit à Arles le droit de cité. Saint Trophime devint ainsi le premier évêque d'Arles.

En 502, saint Césaire quitta le monastère de Lérins pour accepter l'évêché d'Arles. Il résista aux menaces des rois Alaric et Théodoric, maintint dans sa province l'intégrité de la foi. Ses travaux, ses luttes, les pénibles fonctions de son ministère ne lui faisaient pas oublier sa chère retraite de Montmajour, où son éloquence et sa réputation de sainteté attirèrent autour de lui de nombreux disciples. C'est lui qui posa la première pierre du monastère. Bientôt, le lieu devint une colonie de pieux cénobites vivant là en commun, s'appelant du nom de frères, et obéissant à une règle, expression sévère de la loi nouvelle qui avait fait de la vie de chrétien une continuelle préparation à la mort. La piété et la science fleurirent longtemps dans ce sanctuaire jusqu'à l'époque de l'invasion sarrasine.

Les Sarrasins avaient envahi la Provence et la tenaient sous le joug. Dans la tourmente du combat que Charlemagne leur livra, le monastère de Montmajour disparut, mais grâce à la munificence du souverain, ses murailles furent bientôt debout. Charlemagne avait vaincu par la croix ; il ordonna de bâtir une chapelle dédiée à la Sainte-Croix, ce signe de la victoire et du salut. On prétend que quelques-uns de ses preux, dignes compagnons de ce Roland que la légende a rendu si célèbre, reçurent la sépulture dans ce lieu consacré.

Rien de remarquable dans la petite église souterraine de Montmajour, qui fut l'asile de saint Trophime et de saint Césaire. Mais ces quarante-cinq marches que l'on descend, des héros, des saints, des princes les ont descendues ; Charlemagne les descendit aussi avec ses douze pairs, quand il vint s'agenouiller dans ce sanctuaire dont les murs ont tant d'éloquence. Cette caverne naturelle, avec sa nef de trois ou quatre arceaux uniformes, son long corridor étroit et sombre, qui se termine par une grotte allongée, est une des plus belles pages de l'histoire du christianisme.

C'est en 1016 que fut fondée la basilique de Montmajour. A cette date l'oeuvre n'était que commencée ; elle avança avec lenteur et il est facile de voir aux différents genres de style qui se mêlent dans cette construction que, pendant plus de deux cents ans, du XIe au XIIIe siècle, des ouvriers, des artistes, la plupart inconnus les uns aux autres, y ont successivement déposé le fruit de leur talent. Quant à l'église qui sert de support à la basilique, elle a été faite d'un seul jet.


Cloître de Montmajour
au XIXe siècle

On trouve dans le manuscrit de l'abbé Bonnemant une description de l'abbaye de Montmajour au XIIIe siècle. Il ne reste de cet édifice que le cloître avec ses tombeaux et ses inscriptions. Là dorment les générations de plusieurs siècles : prélats, seigneurs, chevaliers, dames de haute lignée, moines obscurs. L'abbaye de Montmajour, comme le monastère de Lérins son modèle, fut longtemps une école permanente de vertus et de dévouement, un asile contre la persécution, un atelier où les arts et les lettres étaient cultivés avec succès. On cite ce moine, Hugues de Saint-Césaire qui avait fait un recueil de poésies provençales. Il était troubadour comme le fut plus tard saint François d'Assise.

Malgré les guerres qui éprouvèrent si cruellement la Provence au Moyen Age, les invasions des peuples qui se disputaient cette belle contrée comme une proie, Montmajour fut, surtout au XIVe siècle, une demeure somptueuse, enrichie qu'elle fut de bonne heure par les dons des fidèles. Cette magnificence devait lui être fatale. Du Guesclin gagnant l'Espagne avec ses routiers, voulut rançonner Arles qui résista.


Alors l'orage alla crever sur Montmajour que le grand capitaine ne put défendre contre les vexations d'une soldatesque effrénée ; le trésor fut mis au pillage ; l'incendie projeta au loin de sinistres lueurs.

Cette rude épreuve servit de leçon. L'abbé Pons de Ulmon fit construire la belle tour de défense, ornée de bossages et couronnée de mâchicoulis. Cette tour supporta plus d'un assaut; fièrement campée en avant du monastère pour le protéger, elle ne put, au XVIe siècle, détourner ce torrent dévastateur qu'on appela les guerres de religion. Montmajour finit par succomber et ne fut plus qu'un monceau de ruines.


Intérieur du cloître
de Montmajour au XIXe siècle

Sur l'emplacement de la vieille abbaye, on bâtit cent ans plus tard une habitation spacieuse et romantique. C'était un château plutôt qu'un couvent et l'abbé, très richement doté, menait là une vie de grand seigneur. A contempler les ruines qui jonchent aujourd'hui le sol, ces larges corridors, ces élégantes salles, ces vastes appartements déserts, ces beaux escaliers de pierre, cette charmante terrasse qui plonge sur le paysage, on sent le luxe, le confortable, les habitudes de bien-être. Tout cela disparut sous les coups de la Révolution. Demeuré seul sur son rocher, l'antique donjon semble regretter son isolement et son impuissance.

Rato 2

RATO à la plage...

02 mai 2005

Les Camisards


Surnom donné aux protestants insurgés dans le Midi de la France, au commencement du dix-huitième siècle. Il leur venait soit de leurs expéditions nocturnes, appelées jadis camisades, soit de deux mots languedociens camas-ard, brûleurs de maisons. Les persécutions contre les protestants (dragonnades) que n'avait pas chassés ou convertis la révocation de l'édit de Nantes, à peine ralenties par la guerre de la France contre l'Europe, en 1689, recommencèrent de nouveau après la paix signée à Ryswick en 1697 ; et l'on a peine à croire au récit des tortures que Nicolas Lamoignon Bavelle, intendant de Montpellier, et surtout l'abbé Duchaila, prieur de Laval, faisaient endurer aux réformés tombés entre leurs mains.

Les cruautés de ce dernier ne furent pas longtemps impunies. Le 21 juillet 1702, une cinquantaine d'hommes, armés de faux, d'épées et de vieilles hallebardes, entourèrent, vers le soir, le château du pont de Montvers, sur le Tarn, où logeait Duchaila. Ils l'incendièrent, et son possesseur périt dans les flammes.

Cet acte de vengeance fut le signal de l'insurrection : partout on vit s'organiser des bandes de proscrits qui échappèrent à toutes les poursuites, et exercèrent d'horribles représailles coutre leurs persécuteurs. La plus célèbre de toutes ces bandes avait pour chef Jean Cavalier, jeune homme de vingt-deux ans, né à Anduze, et qui avait été quelque temps boulanger à Genève ; dans le commandement qui lui fut confié, il ne tarda pas à déployer de rares talents militaires. Il était spécialement chargé de la guerre de plaine, tandis que d'autres chefs nommés Roland, Laporte, Catinat, faisaient la guerre des montagnes.

Les progrès de l'insurrection effrayèrent Louis XIV qui, en 1703, envoya dans le Bas-Languedoc le maréchal de Montrevel avec vingt mille hommes de troupes ; mais la manière odieuse et barbare dont celui-ci traita des populations inoffensives ne fit qu'étendre l'incendie. L'année suivante, Montrevel fut remplacé par le maréchal de Villars.

Les manoeuvres de Villars parvinrent bientôt à désorganiser et à affamer les camisards, qui se rendaient par troupes de vingt à trente hommes. Cavalier, qui, avec une poignée de soldats, était resté deux jours sans manger, vint lui-même faire sa soumission, et échangea son titre de général de camisards contre celui de colonel au service du roi ; mais abreuvé de dégoûts, il passa en Hollande, fit la guerre d'Espagne contre la France, et mourut eu 1740, après avoir été officier-général et gouverneur de Jersey.

Sa soumission ne tarda pas à entraîner celle des autres chefs. Roland fut tué en combattant. « A la fin de l'année, raconte Villars, il ne resta plus que quelques brigands dans les hautes Cévennes, pays qu'il est peut-être impossible de purger de cette engeance. » Quelques tentatives partielles de révolte, excitées par l'Angleterre et la Hollande, eurent lieu encore pendant plusieurs années. En 1709, le Vivarais entier se souleva, mais il fut bientôt pacifié, non toutefois sans avoir apposé une vive résistance.

01 mai 2005

Mois de mai

L'origine du mot mai n'est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que chez les Romains ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d'Atlas et mère de Mercure. D'autres savants pensent que ce même mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le mot mai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores. Ce mois était représenté « sous la figure d'un homme entre deux âges, vêtu d'une robe large, à grandes manches et tenant une corbeille de fleurs. Un paon était à ses pieds. »


Le mois de mai était célébré chez les païens par des cérémonies dont on retrouve des vestiges au Moyen Age. « Le 1er mai, dit l'historien Chéruel, était dans beaucoup de contrées un jour férié. Les paysans étaient dans l'usage de planter un arbre qu'on appelait le mai. Beaucoup de redevances se payaient à cette époque et on les appelait, dans la basse latinité, maiagium. Le 1er mai, le maître des forêts recevait sur la table du roi, au bord de la forêt de Fontainebleau, les redevances, qui consistaient en gâteaux, jambons, vins, etc. »

La coutume de planter un mai dans les villes subsistait encore au XVIIe siècle. La corporation des orfèvres de Paris était dans l'usage de faire un présent, tous les ans, à l'église de Notre-Dame, le premier jour de mai. Ce présent, qui fut d'abord un arbre, puis une oeuvre d'architecture, fut converti au XVIIe siècle en un tableau, qu'on appela le tableau de mai. Ce tableau, dont le sujet était tiré des Actes des Apôtres, restait exposé devant le portail de l'église les premiers jours du mois et, pendant le reste de mai, il était suspendu dans la chapelle de la Vierge.

C'est en mai que se tenaient sous les Carovingiens les assemblées politiques. Les Francs avaient coutume de réunir tous les ans en mars leurs guerriers, dans un lieu consacré qu'on appelait Champ de Mars. A l'imitation des Germains, auxquels ils avaient emprunté ces principes d'indépendance politique, les guerriers francs délibéraient sous la présidence de leur chef. La liberté était complète. Si les paroles du chef leur plaisaient, ils y applaudissaient en frappant leurs boucliers de leurs framées ; sinon, ils étouffaient sa voix par leurs murmures.

Sous Charlemagne, la date de l'assemblée fut reculée jusqu'en mai : les évêques qui, sous Clovis avaient été admis à ces assemblées, prirent bientôt avec les comtes et les seigneurs un rôle prépondérant, et l'élément guerrier s'effaça peu à peu. Ces assemblées générales disparurent après la ruine de l'empire carlovingien ; les champs de mai furent remplacés par les états généraux, dont la première convocation eut lieu en 1302, sous Philippe le Bel, et dont la dernière eut lieu en 1789, à la veille de la Révolution.

Le mois de mai correspond à floréal dans le calendrier républicain ; c'est le mois des fleurs. Les Romains célébraient chaque année, à la fin d'avril et au commencement de mai, la fête de Flore. La déesse des fleurs, adorée en Grèce sous le nom de Chloris, avait des autels à Rome. Tous les ans avaient lieu les Florales, fêtes qui se célébraient durant cinq nuits et qui consistaient en chasses et en représentations mimiques et dramatiques. Les chasses avaient lieu dans un cirque spécial, appelé cirque de Flore, situé hors de la ville, dans une petite vallée formée par le mont Viminal et la colline des Jardins.
Flore, dit-on, fut l'épouse de Zéphire, ce qui veut évidemment dire que le vent caresse les fleurs ; on croit que le culte de Flore fut introduit à Rome par le roi sabin Tatius. Pendant quelques années les Florales furent suspendues, mais, en l'an 581 de Rome, les bourgeons ayant beaucoup souffert de l'intempérie de la saison, l'édile Servilius, sur l'ordre du sénat, rétablit la fête.
F
lore est représentée sous la figure d'une jeune nymphe couronnée de fleurs et les mains chargées de fleurs. Son mari, Zéphire, fils de l'Aurore, est représenté sous la figure d'un jeune homme ayant des ailes de papillon et une couronne de fleurs. « Il souffle sur la terre avec tant de douceur, et cependant avec tant de puissance, que son souffle rend la vie aux plantes, colore les fleurs et les fruits. » Son nom vient de deux mots grecs zoé, fero, qui veulent dire : je porte la vie.


E
n France, en 1323, le roi Charles le Bel sanctionna la fondation, à Toulouse, de la célèbre Académie des jeux Floraux, qui s'appelait alors Collège du gaisçavoir. Cette institution, restaurée par Clémence Isaure vers 1490, fut érigée en académie par Louis XIV, en 1694. Tous les ans, le 3 mai, ont lieu des concours de poésie : l'ode la meilleure est récompensée d'une amarante d'or ; la violette d'argent, l'églantine d'argent, le souci d'argent, récompensent la pièce de vers alexandrins, le morceau en prose, l'idylle qui ont été couronnés.

En Grèce, on célébrait tous les ans, le 6 et le 7 du mois de Thargélion, c'est-à-dire au commencement de mai, les Thargélies, fêtes consacrées soit à Apollon et à Diane, soit au Soleil et aux Heures. Ces fêtes étaient assez singulières : « Le premier jour on sacrifiait des victimes humaines ; c'étaient des individus condamnés à mort. Ils étaient conduits au son des flûtes hors de la ville sur le bord de la mer, leur cou était entouré de guirlandes de figues, et ils portaient également des figues dans les mains. Pendant cette marche, on frappait les victimes avec des branches de figuier sauvage. Arrivées au lieu du supplice, on les faisait monter sur un bûcher de bois de figuier auquel on mettait le feu; enfin on jetait leurs cendres dans la mer et aux quatre vents. » Comme on le voit, il s'agissait d'une cérémonie de purification.

Le 9 mai, on célébrait à Rome les Lémuries, pour apaiser les mânes des morts. On prétend que ces fêtes s'appelaient à l'origine Rémuries et qu'elles avaient été instituées par Romulus pour se délivrer du fantôme de son frère Rémus qu'il avait tué. L'objet principal de toutes les cérémonies de cette fête était d'exorciser les lémures (les âmes des morts), de prévenir leurs apparitions, et d'empêcher qu'ils ne troublassent les vivants... Le sacrificateur, nu-pieds, faisait avec la main, dont les doigts étaient joints au pouce, un signe pour chasser les lémures. Il mettait des fèves noires dans sa bouche et les jetait derrière lui en disant : « Par ces fèves, je me délivre moi et les miens. » Cette conjuration se faisait au bruit d'un charivari de poêles et de vases d'airain.

Le 15 mai, avait lieu la fête de Mercure. C'est ce jour-là qu'un temple avait été consacré, dans le grand cirque, au fils de Jupiter et de Maïa. Le dieu qui avait dans ses attributions l'éloquence, le commerce, les voyages et les vols (!) est représenté « avec des ailes aux pieds, aux épaules, à sa coiffure, et à la baguette nommée caducée qu'il tient entre ses mains. » Ces ailes permettent au messager des dieux d'exécuter avec rapidité les ordres de Jupiter. A ses multiples occupations, Mercure Mercure joignait encore la conduite des âmes aux enfers.

Le 3 mai, l'Église catholique célèbre la fête de l'Invention de la Croix. On sait que sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin, retrouva la croix de Jésus-Christ enfoncée dans la terre sous le Calvaire, en l'an 328.

Une superstition qui se perpétue dans quelques provinces, fait considérer comme funestes les mariages contractés en mai. On dit noces de mai, noces mortelles. On attribue l'institution des Rogations à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné. Ces prières publiques se font trois jours avant l'Ascension, pour demander à Dieu de conserver les biens de la terre, et d'éloigner les fléaux et les malheurs. Dans le cours de la dernière moitié du Ve siècle, ce prélat exhorta les fidèles de son diocèse à faire des prières, des processions, des oeuvres de pénitence, pendant trois jours, afin d'obtenir la cessation des tremblements de terre, des incendies et du ravage des bêtes féroces, dont le peuple était affligé. Dans la suite, on continua ces prières pour se préserver de pareilles calamité, et l'usage s'en introduisit successivement dans les églises des Gaules, de l'Espagne, de l'Italie, etc.


En mai les jours augmentent de 1h16, la température s'élève d'une manière très sensible, la moyenne s'élevant à 14°2. Cependant certaines journées du mois sont encore froides et les agriculteurs redoutent avec raison l'effet désastreux des gelées tardives. Ces gelées de mai peuvent se produire, soit parce que sous l'influence des vents du nord la température générale de l'air s'abaisse au-dessous de zéro, soit parce que la température du sol s'abaisse par rayonnement au-dessous de zéro, la température de l'air pouvant être d'ailleurs de 3 ou 4° de chaleur. Dans ce dernier cas, on peut parfois éviter l'effet désastreux de la gelée en brûlant, au-dessus du champ qu'on veut préserver, des huiles lourdes qui produisent des nuages artificiels destinés à diminuer le rayonnement du sol.

Ces gelées de mai peuvent arriver à une époque quelconque du mois, mais il a été bien constaté, depuis de longues années, qu'il y a toujours un refroidissement de la température vers les 11, 12 et 13 mai. Cette remarque n'avait pas échappé à l'esprit observateur des agriculteurs, qui donnaient aux saints Mamert, Pancrace et Servais, auxquels sont consacrés ces trois jours de mai, les noms de saints de glace.

On raconte que le grand Frédéric se promenait, le 1er mai 1780, sur les terrasses du palais de Sans-Souci. L'air était tiède, le soleil chaud. Le roi s'étonna que les orangers fussent encore renfermés. Il appela son jardinier, et lui ordonna de faire sortir les arbres. « Mais, sire, lui objecta le jardinier, vous ne craignez donc point les trois saints de glace ? » Le roi philosophe se mit à rire et renouvela son ordre. Jusqu'au 10 mai tout alla bien ; mais le jour de saint Mamert, le froid survint ; le lendemain, jour de saint Pancrace, la température baissa davantage, et il gela fortement dans la nuit qui précéda la fête de saint Gervais. Les orangers furent gravement endommagés. Le mois de mai est si variable qu'on a dit avec raison qu'il n'est beau que chez les poètes.

E
n mai, les travaux de jardinage deviennent très importants : on récolte les petits pois, les artichauts, les fraises, etc. Le 20 mai finit le mois républicain de floréal et commence prairial. La nature présente à cette époque de l'année sa plus grande activité.

source : www.france-pittoresque.com